La justice ordonne l'expulsion du ministère de la crise du logement
Cette expulsion interviendra si les occupants n'ont pas quitté l'immeuble dans un délai de deux mois "suivant la délivrance du commandement qui leur en sera fait", précise la décision.
Le juge a estimé dans son ordonnance qu'il ne lui appartenait pas, dans l'état actuel de la législation, de faire du droit au logement une norme supérieure au droit de propriété. "L'affirmation du droit au logement ne s'est pas accompagnée d'une reconnaissance explicite de sa prééminence sur le droit de propriété", relève l'ordonnance qui ajoute qu'"il n'appartient pas, dès lors, au juge des référés, juge de l'évidence, de reconnaître un tel principe de composition des droits en présence".
Répondant aux arguments de l'avocat du "ministère", Me Jean-Jacques de Félice, qui avait invité le juge à consacrer le droit au logement dans sa décision, ce dernier insiste en indiquant que "le Parlement est seul compétent pour modifier l'état de la législation" et "que si le juge est créateur de droit, ce pouvoir est délimité par les règles d'interprétation et l'adéquation des normes en résultant aux situations dont il est saisi". "A défaut, la décision est entachée d'excès de pouvoir", souligne-t-il.