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Le grand retour des tours

Publié le 25 mars 2003

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Au lendemain des attentats meurtriers du 11 septembre à New York, tout laissait à penser que la construction des tours allait connaître un coup d’arrêt. Il n'en a rien été, les projets se multiplient en 2003
Le grand retour des tours  - Batiweb
On nage en plein paradoxe. La destruction des Twin Towers n'a en rien freiné l'imagination des architectes comme l'appétit des promoteurs immobiliers. Pour la seule année 2002, 350 tours ont été livrées en Asie et aux Etats-Unis. Et l’Europe n'est pas en reste. La course continue. Petite revue de détail.
Les plus frénétiques sont certainement les Chinois et plus particulièrement la ville de Shangai, nouvel eldorado d’un pays qui joue sur tous les tableaux. Ainsi, avenue du Siècle, il n’est pas une tour qui mesure moins de 100 mètres de haut. Le centre international des finances, en cours de réalisation, est une tour de 150 mètres de haut et de 40 étages, l’œuvre de l’architecte Jean-Marie Charpentier, dont la façade courbe se retourne pour former le toit. À l’avant, vers la ville, des plateaux ouverts, à l’arrière, des bureaux cloisonnés.
Aux Etats-Unis, la ville de New York ne s’est pas traumatisée. Le quotidien new-yorkais, Le New York Times, s’installera en 2006 dans une tour de 348 mètres de haut, 52 étages sur une surface de 80 000 m2. Elle est l’œuvre de l’architecte italien Renzo Piano.
L’Europe joue à plein dans cette compétition. À Rotterdam, en Hollande, une tour de 392 mètres devrait voir le jour. Elle sera la plus haute d’Europe. Conçue par Kohn Pederson, sa façade de verre semble s'enrouler sur elle-même. Elle accueillera des bureaux, un hôtel et 50 000 m2 de logement sur une centaine d’étages, tous taillés selon un plan unique.
À Londres, en Angleterre, ce ne sont pas moins de trois tours qui devraient voir le jour. La London Bridge Tower, oeuvre de Renzo Piano également, pour Sellar Property, de 300 mètres de haut, accueillera des bureaux, des espaces publics et des logements. La tour Heron, une réalisation de Kohn Pedersen prévue pour 2007, présente la particularité de ne pas répondre au schéma classique, elle est construite autour d’un noyau central. Ce sont en fait deux tours séparées, mais qui n’en font qu’une par leur apparence. Le dernier projet, assez original celui-là, est la tour de Saint Mary's Axe de 180 mètres de haut et conçue comme un obus. Ses plateaux circulaires sont encastrés dans une façade composée de losanges de verre sertis dans une armature métallique. Des puits de lumière montent en spirale, éclairant le centre de la tour, et la ventilant de façon naturelle.
Barcelone, en Espagne, est certainement dans ce domaine la ville la plus avant-gardiste du pays. La tour Agbar, actuellement en construction, mesurera 142 mètres de haut. Elle reposera sur une façade porteuse en béton perforée de fenêtres " aléatoires ", ouvrant sur la mer, la Sagrada Familia de Gaudi et le quartier gothique. Une seconde peau en lamelles de verre fera jouer les reflets de la lumière sur un bardage de couleur. Elle est construite par l’architecte français Jean Nouvel.
L’Italie se souvient peut-être qu’elle fut le premier pays dont les architectes imaginèrent des maisons de verre. À Turin, un projet, le Porta Suza, de l’architecte Silvio d_Ascia, devrait voir le jour. Cette petite tour de 100 mètres de haut sera formée de deux structures qui s’ordonneront autour d’un atrium dont les façades seront à hautes performances thermiques. La France n'est pas en reste avec un nouveau projet de tour à la Défense dont la hauteur de 182 mètres dépassera ses voisines de 40 mètres. Elle recevra le personnel de la Société Générale, lequel occupe déjà l’un des plus hauts ouvrages du site.

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