Ce nouvel équipement de 10.000 m², en cours d'élaboration, vise à présenter la civilisation du vin. Il doit comporter des expositions permanentes, des expositions temporaires, des commerces. « Ce doit être un lieu vivant », a indiqué Sylvie Cazes, la conseillère municipale de Bordeaux en charge du dossier, en marge d'une réunion de présentation du projet aux viticulteurs. Selon ses promoteurs, le centre culturel et touristique du vin doit accueillir de 10 à 20% des 2,5 millions de touristes qui visitent Bordeaux chaque année. « Ce doit être un hub pour l'offre oenotouristique sur notre vignoble », a ajouté Sylvie Cazes, également présidente de l'Union des grands crus bordelais.

« Si la ville de Bordeaux est connue partout sur la planète, elle le doit au nom du vignoble qu'elle porte », a affirmé Alain Juppé qui souhaite que ce futur bâtiment soit un geste architectural fort qui consacre Bordeaux comme capitale mondiale du vin. Le maire a présenté le site du centre, un terrain en bord de Garonne au bord des bassins à flots et au pied d'un futur pont monumental, un ouvrage de 426 m de long, 43 m de large, dont la première pierre doit être posée le 21 novembre.

Sur un budget de 55 millions d'euros pour la construction du bâtiment et la scénographie des expositions, 35 millions d'euros doivent être pris en charge par les collectivités territoriales (mairie de Bordeaux, communauté urbaine et Région) et des partenaires institutionnels (Chambre de commerce et Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux). Pour le restant, 10 millions d'euros devraient provenir de fonds privés par l'intermédiaire d'une fondation en cours de formation et 10 millions par un emprunt, a indiqué M. Juppé.

A Saint-Emilion, où a eu lieu l'une des quatre réunions de présentation du projet, certains viticulteurs ont regretté que l'on dépense autant d'argent alors que beaucoup d'entreprises viticoles traversent des difficultés. Alain Juppé a objecté qu'il fallait « au contraire tout faire pour promouvoir l'image » du vignoble bordelais.

Bruno Poulard (source AFP)