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Nouveau Grand Paris : les réactions aux annonces de Jean-Marc Ayrault

Publié le 07 mars 2013

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Le Premier Ministre a lancé mercredi une nouvelle dynamique pour l'immense chantier du Grand Paris. Entre satisfaction et inquiétude, découvrez les réactions des élus ainsi que celle la FNTP en détails.
Nouveau Grand Paris : les réactions aux annonces de Jean-Marc Ayrault - Batiweb

Cécile Duflot, ministre EELV chargée du Grand Paris :

« Ce projet va permettre d'améliorer très nettement les transports d'aujourd'hui et de bâtir les transports de demain, dans un double souci de solidarité et de compétitivité. Il y a une vraie maîtrise du projet, qui dans une équation complexe, a trouvé une voie de sortie. De doux rêve, ce projet va pouvoir devenir une réalité ».

Jean-Paul Huchon, président PS de la région Île-de-France :

« Compte tenu des sommes en jeu et de l'effort de l'État, c'est historique. La différence avec le précédent projet : c'est financé et ça démarre. On n'est plus dans les plans sur la comète mais dans le vif du sujet. Dans un océan de rigueur et de réduction de dépenses, le fait de décider d'investir vraiment, ce qui va créer des emplois et de l'attractivité, c'est courageux et c'est bien ! Je suis impressionné par la constance de Jean-Marc Ayrault, son acharnement à sortir ce dossier des limbes et à le faire vivre ».

Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale et élu de Seine-Saint-Denis :

« En matière de gouvernance, pour l'Ile-de-France, le choix du gouvernement permet de répondre aux attentes des habitants en matière de logements. Là où les problèmes sont les plus criants, au coeur de la métropole parisienne, sur les territoires les plus tendus, le gouvernement a décidé de se doter d'outils opérationnels pour avancer vite et dépasser les "nationalismes locaux" ».

Valérie Pécresse, présidente du groupe UMP au Conseil régional d’Île-de-France :

« Déception et inquiétude. Déception car, malgré l'engagement de réaliser les 72 gares et les 200 km de réseau, la grande couronne, oubliée de la "Métropole de Paris", est de nouveau le parent pauvre du gouvernement. Grande inquiétude enfin car après 10 mois de tergiversations, le Premier ministre na toujours pas proposé de plan de financement crédible et réussit même le tour de force d'annoncer une nouvelle augmentation des impôts sans assurer l'avenir du projet. Qui peut croire qu'une hausse de la taxe sur les bureaux et des amendes de circulation, même massive, permettra de récolter les 6,5 mds d'euros de ressources nouvelles nécessaires pour la réalisation du réseau ? ».

Maurice Leroy (UDI), ex-ministre chargé du Grand Paris :

« Les arbitrages rendus sont une juste actualisation des décisions que nous avions prises, avec Jean-Paul Huchon, en signant l'accord historique du 26 janvier 2011. Ils confirment les objectifs que nous avions fixés : améliorer les mobilités quotidiennes, connecter les territoires d'excellence et les points stratégiques du Grand Paris entre eux et avec Paris, et désenclaver les territoires oubliés par les transports. J'appelle le gouvernement à tout mettre en oeuvre pour ne pas perdre une minute supplémentaire dans la réalisation du Grand Paris Express, notamment au plan budgétaire. Il est aussi nécessaire que l'État engage une réflexion sur l'assouplissement des règles relatives à la réalisation des grands travaux d'intérêt national afin d'en réduire les délais d'exécution, et qu'il assure un suivi fiable des travaux ».

Stéphane Troussel, président PS du Conseil général de Seine-Saint-Denis :

« M. Ayrault a visiblement pris la mesure de l'importance de ce grand projet pour nos territoires et pour la France. Le souci d'un aménagement rééquilibré de la Région capitale a également été entendu. L'ensemble des lignes et des gares prévues en Seine-Saint-Denis seront réalisées à l'horizon 2025 ».

David Bodet, président (PS) de la communauté d'agglomération du Plateau de Saclay :

« M. Ayrault a confirmé le rôle prépondérant que le Plateau de Saclay est amené à jouer dans le processus de réindustrialisation de notre pays, via l'économie de la recherche et de l'innovation. Je me félicite également des moyens qui vont être mobilisés afin d'améliorer l'efficacité des transports du quotidien, notamment sur le RER B ».

La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) :

« C'est un signal positif à double titre : pour les Franciliens, pour qui ce projet promet, en modernisant le réseau de transport, de rendre le territoire compétitif à l'échelle internationale et de renforcer l'attractivité des pôles de développement économique ; pour les entreprises de Travaux Publics qui sont fortement mobilisées sur ce projet », a déclaré Patrick Bernasconi, président de la FNTP. « La profession est parfaitement capable de construire l'infrastructure dans les meilleurs délais. Les entreprises françaises utilisent en effet régulièrement une vingtaine de tunneliers, d'un diamètre supérieur à 4 mètres, et sont en mesure de mobiliser aisément les 6 à 10 tunneliers nécessaires à la réalisation du Grand Paris Express », souligne la FNTP. La fédération patronale souligne que « ce sont en effet pas moins de 10.000 emplois non délocalisables qui seront concernés chaque année, durant la durée des travaux, dans les métiers des travaux publics ».

Rachida Dati, maire UMP du VIIe arrondissement de Paris :

« Je suis consternée par la vision étroite de Jean-Marc Ayrault pour la gouvernance du Grand Paris. Face à l'insuffisance de logements, aux inégalités territoriales, la seule réponse du Premier ministre est la création dune nouvelle structure : la Métropole de Paris. Or, c'est l'émiettement des responsabilités qui paralyse l'Ile de France. La politique socialiste en Ile-de-France est un cumul de mesures contre-productives: immobilisme institutionnel et stratification de structures bureaucratiques, matraquage fiscal généralisé, saupoudrage de projets de transports incompatibles les uns avec les autres, épouvantails à investisseurs, absence de projet pour doper l'économie, attirer les investisseurs, les étudiants et les chercheurs du monde entier ».

Wallerand de Saint-Just, chef de file du FN à Paris :

« Le Grand Paris voit son développement handicapé par les rivalités internes au Parti socialiste : Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon sont incapables de se mettre daccord. Et ni Jean-Marc Ayrault, ni François Hollande ne sont susceptibles d'imposer leur autorité à ces deux-là. Il ne faut pas oublier l'attitude d'Anne Hidalgo et de Claude Bartolone. Bref, un vrai panier de crabes. En outre, avec ces élus et ces grands projets, le risque de corruption est extrêmement grave. Des milliards vont être engagés, des travaux très importants vont être commencés et l'on sait que la corruption est endémique au Parti socialiste. Il est clair que si ce cirque persiste, il faudra prévoir de confier le pilotage du projet à l'administration plutôt qu'aux élus socialistes ».

Patrick Devedjian, député (UMP) et président du conseil général des Hauts-de-Seine, ancien ministre :

« Le gouvernement veut réduire les dépenses publiques. Ce nouveau Grand Paris ne manquera pas de venir alourdir de nouveaux frais de fonctionnement. Paris impose son point de vue à toutes les collectivités sans aucune concertation. On ne peut imaginer structure plus opaque et lointaine des citoyens que le projet de Métropole de Paris tel qu'il est proposé ».

François de Mazières, député-maire (DVD) de Versailles (Yvelines) :

« Il n'y a pas grand chose de nouveau dans ces annonces. Je suis déçu concernant le calendrier puisque la desserte de la ville nouvelle de Saint-Quentin et du plateau de Satory se retrouve reportée à 2030 voire plus tard et je suis inquiet quant au mode de financement qui pèse très lourdement sur nos entreprises sans qu'elles aient le bénéfice à court et moyen terme du nouveau mode de transport. Par ailleurs, je regrette que ne soient pas abordées de façon plus large les questions touchant à la forme urbaine que l'on souhaite pour nos villes, notamment par rapport aux préoccupations environnementale, architecturale et culturelle très présentes dans les réflexions lancées lors de la grande consultation sur le Grand Paris ».

Jacques Bourgoin, maire (PCF) de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) :

« Limportante mobilisation des populations, des collectivités et de leurs élus a permis que les tracés et dessertes soient enfin définitivement confirmés. La ville de Gennevilliers, qui bénéficiera de deux gares sur son territoire s'inquiète par contre vivement du calendrier des travaux qui repousse à l'horizon 2027-2030 la réalisation du tronçon Nanterre-Gennevilliers-Saint-Denis Pleyel. Une telle échéance pénalise toute la boucle nord, ses habitants et les centaines de milliers de salariés dans un secteur en plein développement urbain et économique ».

La carte du nouveau Grand Paris horizon 2030

B.P (source AFP)

Image credit: marish / 123RF Banque d'images

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