Suez épinglé par un rapport de la Chambre territoriale des Comptes de Nouvelle-Calédonie
Un rapport très critique sur la concession de service public du groupe Suez pour l'alimentation en eau du Grand Nouméa a été communiqué par la Chambre territoriale des Comptes de Nouvelle-Calédonie. Elle reproche notamment les "nombreuses inexactitudes" du projet de construction du grand tuyau d'approvisionnement.
Un rapport très critique sur la concession de service public du groupe Suez pour l'alimentation en eau du Grand Nouméa a été communiqué par la Chambre territoriale des Comptes de Nouvelle-Calédonie. Elle reproche notamment les "nombreuses inexactitudes" du projet de construction du grand tuyau d'approvisionnement.
Compte tenu de problèmes d'approvisionnement en eau, les communes du Mont-Dore, de Nouméa et de Païta ont créé en 1998 un Syndicat intercommunal à vocation unique des eaux du Grand Nouméa (Sivu). La ville de Dumbéa l'a rejoint par la suite. L'organisme s'est vu proposer par le groupe Suez la construction d'un "Grand tuyau" de 46 km, acheminant l'eau de la rivière Tontouta jusqu'aux communes.
Selon les magistrats « Très peu d'éléments étaient fournis sur les coûts d'exploitation très élevés du Grand tuyau », malgré de nombreuses études sur des choix alternatifs. La Chambre observe aussi que «très peu d'éléments étaient fournis sur les coûts d'exploitation très élevés du Grand tuyau », ajoutant que le projet Suez « a été avalisé sans cahier des charges préalable, sans publicité, ni mise en concurrence ».
Toujours selon la Chambre, la Sadet (Société anonyme des eaux de Tontouta), filiale de Suez, avait notamment indiqué que la « redevance dite d'abonnement était fixe » alors qu'elle n'a cessé d'augmenter pour atteindre en 2007, 20% de la facture d'eau. Le coût de l'équipement, 67,2 millions euros, a également été minoré par le groupe qui « n'a pas précisé que le Grand tuyau devrait être intégralement renouvelé avant la fin de la concession, nécessitant d'importantes provisions annuelles ».
S'il perdure, souligne la Chambre, le prix total du Grand tuyau sera compris entre « 756 millions et 1,4 milliard euros ». La Chambre des comptes note cependant que le prix de l'eau reste faible en Nouvelle-Calédonie, environ un euro le mètre cube contre 2,15 à 3,44 en métropole. Le Président du Sivu, Jean Lèques, maire UMP de Nouméa, s'est engagé à renégocier le contrat avec Suez, mais a jugé « infondées » la plupart des critiques adressées.
Bruno Poulard
(Source : AFP)
Selon les magistrats « Très peu d'éléments étaient fournis sur les coûts d'exploitation très élevés du Grand tuyau », malgré de nombreuses études sur des choix alternatifs. La Chambre observe aussi que «très peu d'éléments étaient fournis sur les coûts d'exploitation très élevés du Grand tuyau », ajoutant que le projet Suez « a été avalisé sans cahier des charges préalable, sans publicité, ni mise en concurrence ».
Toujours selon la Chambre, la Sadet (Société anonyme des eaux de Tontouta), filiale de Suez, avait notamment indiqué que la « redevance dite d'abonnement était fixe » alors qu'elle n'a cessé d'augmenter pour atteindre en 2007, 20% de la facture d'eau. Le coût de l'équipement, 67,2 millions euros, a également été minoré par le groupe qui « n'a pas précisé que le Grand tuyau devrait être intégralement renouvelé avant la fin de la concession, nécessitant d'importantes provisions annuelles ».
S'il perdure, souligne la Chambre, le prix total du Grand tuyau sera compris entre « 756 millions et 1,4 milliard euros ». La Chambre des comptes note cependant que le prix de l'eau reste faible en Nouvelle-Calédonie, environ un euro le mètre cube contre 2,15 à 3,44 en métropole. Le Président du Sivu, Jean Lèques, maire UMP de Nouméa, s'est engagé à renégocier le contrat avec Suez, mais a jugé « infondées » la plupart des critiques adressées.
Bruno Poulard
(Source : AFP)
