NICE, 28 juin 2006 (AFP) - Le maire de Nice Jacques Peyrat (UMP) a exclu mercredi toute démission du conseil municipal, en réponse à l'interpellation de l'opposition de gauche qui demande la dissolution du conseil jugé discrédité par la mise en examen pour trafic d'influence de deux collaborateurs du maire.
"La majorité municipale n'a aucune raison de démissionner. Elle n'est absolument pas concernée par cette affaire", a déclaré M. Peyrat joint par l'AFP.
Le maire de Nice qui entend briguer en 2008 un troisième mandat à la tête de la municipalité, a dénoncé l'attitude d'une gauche "en campagne électorale", qui "n'a d'autre angle d'attaque que des suspicions de malversation présumée".
"Les Niçois n'ont rien à faire de ces joutes. Ce qu'ils veulent, c'est une belle ville dotée d'équipements performants", affirme M. Peyrat.
Mardi, le groupe d'opposition de gauche au sein du conseil municipal de Nice a demandé au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy de présenter au conseil des ministres un décret de dissolution du conseil municipal, selon une disposition prévue par le code général des collectivités territoriales.
La mise en examen samedi pour trafic d'influence du directeur du protocole et des relations internationales de la ville, ainsi que du commandant de la police municipale, porte à une demi-douzaine le nombre de membres de l'équipe municipale mis en cause dans des affaires financières depuis 2001 et "discrédite", selon la gauche, le maire et sa majorité.
"Toute ma vie, je me suis battu pour la présomption d'innocence (...), je conserve à l'un comme à l'autre de ces deux employés ma confiance jusqu'à un éventuel procès les jugeant coupables", a répondu Jacques Peyrat, ancien avocat.