Chassigneux: Sanef veut faire appel "largement au public"
Réponse: L'opération va être vraisemblablement similaire à celle qui s'est déroulée avec succès pour les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR). La dimension de l'opération est un peu plus petite et nous voudrions éviter de frustrer les souscripteurs. Donc, nous réfléchissons à la manière de faire appel largement au public et de bien le servir pour ne pas le décevoir.
L'Etat restera bien sûr majoritaire et son intention est de ne pas descendre en dessous de 70% du capital. Quand on voit le comportement de nos homologues autoroutiers, qu'ils soient français comme APRR ou Autoroutes du Sud de la France (ASF), ou étrangers, on peut penser que la Bourse est particulièrement favorable à ce type de titre. Le secteur est maintenant connu, les introductions précédentes ont fait leurs preuves.
Question: Quels sont les objectifs de l'entreprise et de cette opération présentée par les pouvoirs publics comme destinée au désendettement ?
Réponse: D'ici 2008, nous tablons sur une amélioration considérable du ratio d'endettement de l'entreprise qui devrait passer à 4 alors qu'il est supérieur à 6 actuellement. Du point de vue de nos investissements, nous sommes à 150 millions d'euros par an pour les quatre années qui viennent. Nous avons 29 km de constructions nouvelles programmées d'ici 2012, donc un peu plus des trois quart de nos investissements concernent le réseau existant. Quant au taux de distribution aux actionnaires, nous allons attaquer fort, car nous proposons d'emblée de distribuer 85% des résultats en 2006, ce qui est le taux le plus élevé au niveau français.
Question: Est-ce que ces opérations d'ouverture de capital des sociétés d'autoroutes sont la première étape d'une privatisation ?
Réponse: L'Etat peut changer. Mais on est dans la logique du CIADT (Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire) de décembre 2003: premièrement les sociétés restent dans le giron de l'Etat et deuxièmement est créée une agence de financement des infrastructures de transports alimentée majoritairement par les dividendes des sociétés d'autoroutes. Pour l'instant nous sommes dans cette ligne-là.