En Ile-de-France, avec plus de 573.000 m2 commercialisés, le troisième trimestre 2006 est le meilleur troisième trimestre depuis 2000, année symbolique d'un boom spectaculaire dans ce secteur. Sur les neuf premiers mois de l'année, la barre des 2 millions de m2 a été franchie en IDF et les estimations tablent sur 2,5 à 2,6 millions de m2 à la fin de l'année, se rapprochant du chiffre de référence de 2,8 millions de m2 pour l'année 2000. Selon cette étude, la différence essentielle est que le niveau de l'offre est relativement élevé (3,6 millions de m2 contre 1,7 million de m2 en 2000).

"Il n'y a pas de rareté d'offre généralisée et les tensions sont, par conséquent, beaucoup plus faibles", analyse Atisreal. En régions, les transactions sur neuf mois ont augmenté de +18% en glissement annuel pour dépasser 120.000 m2, leur volume est d'ores et déjà supérieur aux derniers points hauts des années 1990 et 2000. En revanche, l'offre (1,375 million de m2) enregistre sa première diminution depuis 2000 et il n'y a plus aucune ville en sur-offre.

Les loyers restent stables, compris entre 180 et 200 euros le m2/an/HT pour les plus élevés (Aix/Marseille, Nice/Sophia, Lyon, Lille, Annecy). Avec un record de 19,2 milliards d'euros investis en immobilier d'entreprise depuis le début de l'année et une estimation de plus de 25 milliards à la fin de l'année, le marché de l'investissement reste dynamique. Atisreal a relevé "une internationalisation des portefeuilles" et noté 37 acquisitions pour un volume de plus de 7 milliards d'euros (localisées principalement en IDF).

"La dynamique est largement soutenue par l'activité des foncières françaises et renforcée par les investisseurs étrangers, pour lesquels la France est devenue incontournable", selon l'étude. Les taux de rendement "se tassent à la baisse", entre 4,5% et 5% en IDF et vers 6% en province, "une baisse qui se poursuivrait en fin d'année", mais les investisseurs voient dans cet immobilier une "sécurisation de leurs capitaux". "On est de moins en moins immobilier et de plus en plus financiers", selon un expert d'Atisreal.