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Chantiers au Qatar : mise en examen confirmée pour une filiale du groupe Vinci

Publié le 12 mai 2025

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La Cour de cassation a confirmé la mise en examen d’une filiale du groupe Vinci. Cette dernière a été ciblée par une enquête sur les conditions de travail d’employés au sein de chantiers liés à la Coupe du monde de football au Qatar de 2022.
Chantiers au Qatar : mise en examen confirmée pour une filiale du groupe Vinci - Batiweb

Le groupe Vinci n’en a pas encore terminé avec le dossier Coupe du monde de football 2022. La Cour de cassation a confirmé la mise en examen de sa filiale VCGP (Vinci Construction Grands Projets), cible d’une enquête sur les conditions de travail d’employés sur des chantiers liés à cet événement, qui s’est déroulé au Qatar.

« Dix ans après la plainte initialement déposée par Sherpa, la plus haute juridiction française a rejeté le recours de VCGP », s’est félicité l’ONG Sherpa dans un communiqué.

Le groupe Vinci a, de son côté, indiqué à l’AFP qu’il ne commenterait pas les décisions de justice. L’avocate du géant français, Me Fanny Colin, n’était pour sa part pas joignable dans l’immédiat.

Diverses plaintes déposées depuis 2015

 

La filiale VCGP est poursuivie pour « soumission à des conditions de travail ou d’hébergement incompatibles avec la dignité », « obtention de la fourniture d’une personne en situation de vulnérabilité ou de dépendance de services, avec une rétribution sans rapport » et «réduction en servitude».

Dans ce dossier, qui remonte à 2015, une première plainte avait été classée sans suite en 2018. Mais des plaintes avec constitution de partie civile de Sherpa, du Comité contre l’esclavage moderne (CCEM) et d’anciens employés indiens et népalais de ces chantiers ont entraîné l’ouverture d’une enquête par un juge d’instruction de Nanterre en novembre 2019.

Des conditions de travail qui s’apparentent à de l'esclavagisme moderne

 

Trois chantiers sont dans l’œil du cyclone : celui du « métro léger » reliant Doha à Lusail, une ville nouvelle hôte du Mondial 2022, celui des parkings souterrains de Lusail et celui de l’hôtel de luxe Sheraton à Doha.

Selon les témoignages recueillis à l’époque par Sherpa, les employés immigrés de Vinci sur certains chantiers avaient leur passeport confisqué et ont dit avoir travaillé entre 66 et 77 heures par semaine.

Ils ont aussi affirmé avoir été entassés dans des chambres exiguës aux sanitaires insuffisants, percevant des rémunérations sans rapport avec le travail fourni, menacés de licenciement ou de renvoi dans leur pays en cas de revendications.

 

Par Jérémy Leduc

Photo de Une : Adobe Stock

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