L'AMF avait fait part fin 2005 à Eurazeo d'un grief, rappelle-t-elle dans un communiqué lundi, lui reprochant de "n'avoir pas informé suffisamment tôt le marché" du fait que la société allait absorber sa maison mère Rue Impériale, alors que les investisseurs s'attendaient plutôt à ce que la maison mère absorbe sa filiale. En effet, Eurazeo et Rue Impériale, deux sociétés de participations du groupe Lazard, n'avaient annoncé que le 25 février 2004 les modalités de leur fusion, alors que le quotidien Le Figaro avait révélé dès le 16 février que le rapprochement se ferait via l'absorption de Rue Impériale par Eurazeo et non l'inverse.

Le grief émis par l'AMF reposait sur le principe, imposé par la règlementation boursière, selon lequel une société doit "le plus tôt possible, porter à la connaissance du public tout fait important", et reprochait donc à Eurazeo de n'avoir pas immédiatement communiqué après l'article du Figaro. Cependant la commission des sanctions "a estimé que, dans les circonstances de l'espèce, les deux sociétés ont pu légitimement attendre, pour confirmer le sens de la fusion, d'être en mesure de communiquer sur l'ensemble des modalités définitives, et notamment la fixation des parités", et a donc mis hors de cause Eurazeo, rapporte le communiqué.