"En France, Emirates a baissé sa surcharge carburant de 5 euros par tronçon, à 82 euros, car le prix du carburant est en reflux depuis un mois et demi", a-t-il indiqué lors d'une rencontre avec la presse. La surcharge carburant s'élève désormais à 164 euros pour un aller-retour long-courrier sur Emirates au départ de France. La compagnie aérienne avait augmenté sa surcharge de 5 euros au mois de juin, sous l'effet de la hausse des prix du pétrole, qui ont atteint des sommets début août, flirtant avec les 80 dollars le baril. Toutefois, depuis le 12 août, le baril de pétrole brut sur le marché new-yorkais a perdu près de 11 dollars, soit plus de 14%. Le kérosène représente aujourd'hui le premier poste de dépense du transport aérien, dont les acteurs s'attendent à essuyer une perte totale de 1,7 milliard de dollars en 2006, malgré la vigueur retrouvée du trafic aérien international.

Pour l'heure, la quasi-totalité des compagnies, à l'exception des transporteurs à bas coûts, font partager le fardeau à leurs clients en ajoutant des surcharges au prix des billets, qui augmentent avec le prix du baril. Air France a par exemple augmenté à sept reprises sa "surcharge carburant" depuis 2004. Elle se monte actuellement à 116 euros pour un aller-retour long-courrier. La compagnie française promet qu'elle supprimera sa dernière augmentation de surcharge, effectuée au mois d'août, "dès que le cours du baril repassera au-dessous de 65 US dollars pendant 30 jours consécutifs". Pour l'heure, Air France n'a jamais abaissé sa surcharge carburant.