Logement social: Delebarre met en garde contre les "mesurettes"
Le congrès de l'USH doit travailler à la préparation de "nos propositions et nos positions", qui seront débattues à huis clos mardi après-midi, a-t-il rappelé. L'USH présentera ensuite ses conclusions "pour une politique de logement renouvelée" dans un document qui sera rendu public lors d'une convention "réunie avant la fin de l'année", a-t-il précisé. Sur les deux grands sujets au menu des débats, la relance de l'offre de logements sociaux et la rénovation urbaine, M. Delebarre a regretté que "les moyens nécessaires de financement, d'ailleurs prévus, ne soient pas tout à fait au rendez-vous". "Comment assurer la complète réalisation des programmes de logements sociaux pour lesquels nous sommes engagés lorsque l'Etat peine à maintenir ses aides en euros courants", s'est interrogé M. Delebarre.
Le président de l'USH a également regretté que "l'Etat consacre de plus en plus de moyens aux aides à l'investissement privé (...) tandis que nos moyens s'effritent". "En 2006, selon les chiffres mêmes du ministère, les aides de l'Etat à l'investisement privé dépassent nettement celles qu'il apporte au logement social", a-t-il assuré. Enfin, Michel Delebarre s'est inquiété de l'avenir du Livret A, source majeure de financement - 110 milliards d'euros par an - pour le logement social, actuellement distribué exclusivement par la Banque Postale et les Caisses d'Epargne, en mettant en avant la "stabilité" de cette ressource. "Nous ne pouvons pas prendre le risque" de la "banalisation de la collecte" revendiquée par les autres banques, a-t-il expliqué.
Ce dossier se trouve actuellement à Bruxelles, l'UHS et l'Etat plaident pour un statu quo. Des questions que M. Delebarre entend poser au ministre de la Cohésion sociale et du Logement, Jean-Louis Borloo, attendu jeudi pour clôre le congrès.