LE CLCV (consommateurs) proteste contre la suppression du prêt à taux zéro
mardi la suppression du prêt à taux zéro, décidée dans le cadre du budget
2005, en regrettant que "le gouvernement, qui parle de cohésion sociale,
détruise une mesure simple qui favorisait l'accession à la propriété des
revenus modestes".
"On avait un système qui fonctionne (100.000 prêts à taux zéro par an depuis l'instauration du dispositif en 1995 selon la Fédération bancaire française, ndlr) pour les ménages à revenus modestes, et on le remplace par un dispositif où les ménages devraient avoir à dépenser plus d'argent au départ", selon lui.
"Personne ne conteste que le PTZ participe à la solvabilisation des ménages. La situation actuelle avait le mérite de la simplicité; celle qui est préconisée va conduire les emprunteurs à faire l'avance du montant des intérêts, complexifiant ainsi les choses", estime M. Rodrigues. "Ce dispositif, sur lequel on n'a pas de visibilité à long terme, risque de mettre de côté les plus modestes. Or, il ne faut pas perdre de vue que si les Français accèdent moins à la propriété, il sera nécessaire de construire des logements pour les loger", note-t-il.
M. Rodrigues s'interroge également sur "la motivation de cette décision", qui pourrait "être d'ordre purement comptable car elle permet au gouvernement d'afficher moins de recettes pour montrer que l'on stabilise les dépenses". "Cette motivation amène les consommateurs, qui ne veulent pas être dupes, à s'interroger sur la justification de cette mesure", ajoute-t-il.
"La CLCV a toujours soutenu le principe même du PTZ, tout comme elle a demandé à plusieurs reprises la revalorisation des plafonds de ressources afin de le rendre accessible par un plus grand nombre de personnes", rappelle-t-il.