Les casinos Partouche sont à vendre: négociations avec Michel Ohayon
L'annonce fait "suite aux informations parues dans la presse ainsi qu'aux volumes et mouvements inhabituels constatés sur le cours du titre", explique le groupe dans un communiqué. A la Bourse de Paris, le titre, orienté à la hausse depuis plusieurs jours, gagnait 6,21% à 18,80 EUR vers 15H20 (13H20 GMT). L'hebdomadaire Challenges avait révélé début juillet l'existence de négociations entre le groupe Partouche et le promoteur Michel Ohayon, PDG de la FIB (Financière immobilière bordelaise), qui n'était pas joignable vendredi.
Interogé sur le motif d'une éventuelle cession, M. Partouche a rappelé des propos de son père et fondateur du groupe: "Isidore Partouche a dit il y a quelques années que pour gagner au casino il fallait en acheter un. Il en acheté beaucoup, et à un moment donné il y a la volonté de passer à la caisse". En 2004, la famille avait engagé des discussions sur une cession avec deux fonds d'investissement, Permira et Cinven, "qui n'ont pas abouti", a rappelé M. Partouche. Quant aux discussions actuelles avec M. Ohayon, "un certain nombre d'expertises" qui ont fait "l'objet d'un protocole signé en septembre 2006", sont en cours, relève le groupe.
La famille Partouche a la haute main sur le groupe fondé en 1973 par Isidore Partouche, rapatrié d'Algérie. Les principaux actionnaires sont la Financière Partouche, holding familiale qui détient 62,30%, la Sogesic, centrale d'achat du groupe détenue par des membres de la famille (4,62%) et la famille Partouche (3,63%). "La réalisation éventuelle de cette opération entraînerait l'obligation pour l'acquéreur de procéder à une garantie de cours ou à une offre publique simplifiée visant la totalité des actions du groupe, conformément à la réglementation boursière applicable", ajoute Partouche. Une prise de contrôle totale du groupe nécessiterait "un effort financier d'au moins 1 milliard d'euros", a commenté un analyste, qui a douté de la capacité de M. Ohayon à avancer une telle somme.
"Le surendettement du groupe, qui bride son développement" pourrait également être un des motifs de la famille Partouche pour la mise en vente de ses casinos, a-t-il ajouté. L'endettement financier brut du groupe Partouche atteint quelque 540 millions d'euros. De son côté, la capitalisation boursière du groupe, qui emploie quelque 5.500 salariés, s'élève à 817 millions d'euros. Le groupe a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 456 millions d'euros, dont les trois quarts générés par les jeux. Il a enregistré au premier semestre 2006 un bénéfice net de 24,3 millions d'euros, en hausse de 18%.