A 12H55 (10H55 GMT), le titre Nexity prenait 5,03% à 51,95 euros dans un marché parisien en baisse de 0,48% à 5.020,95 points. A l'inverse, Vinci perdait 1,19% à 74,85 euros. Challenges rapporte lundi sur son site internet que Vinci réunira mercredi un conseil d'administration pour décider du remplacement de son directeur général Xavier Huillard par le patron du promoteur immobilier Nexity, Alain Dinin, prélude à un rapprochement entre les deux groupes. Des informations qui incitaient les investisseurs à se positionner sur Nexity, d'autant plus que sa direction pourrait "accueillir chaleureusement" une fusion avec Vinci "si l'offre est faite en cash avec une prime significative", estimait dans une note Arnaud Lehman, analyste chez CA Cheuvreux.

Ce dernier soulignait aussi "l'histoire commune" des deux groupes (ils faisaient partie de la Générale des Eaux), et faisait remarquer qu'"Alain Dinin est déjà membre du conseil d'administration de Vinci, et qu'Antoine Zacharias est déjà membre du conseil d'administration de Nexity". Pour Vinci cependant, si acquérir Nexity lui donnerait une position de leader dans le développement immobilier en France, devant Bouygues, cela pourrait aussi "soulever des questions quant à sa stratégie" et rendre son profil plus risqué, soulignait l'analyste.

Un conseil d'administration est convoqué chez Vinci à 09H00 le 31 mai avec à l'ordre du jour un changement de direction, première étape avant un rapprochement entre les deux sociétés, sur lequel les banques seraient déjà en train de plancher, selon Challenges.

Ce mariage avec le promoteur immobilier Nexity permettrait de protéger Vinci des convoitises, M. Zacharias craignant que son groupe soit "opéable", précise l'hedomadaire dans son édition électronique. Interrogés, Vinci et Nexity se sont refusés à tout commentaire.