"Les habitants d'Irkoutsk, de Severobaïkalsk, de Slioudianka et d'autres villes boivent de l'eau de Baïkal. En cas d'accident sur l'oléoduc que même ses concepteurs n'excluent pas, le pétrole se déversera dans le lac et représentera un danger pour la vie des habitants", a déclaré Alexeï Petrov, responsable de la fondation "Otkrytaïa Rossia", principale organisatrice de la manifestation.

Celle-ci a été intitulée "Buvez de l'eau pour la dernière fois". Des experts officiels russes avaient conclu fin janvier que le lac Baïkal, classé patrimoine de l'humanité par l'Unesco, était gravement menacé par le projet d'oléoduc Sibérie-Pacifique qui en cas de fort séisme y répandrait 4.000 tonnes de pétrole. Mais un nouveau groupe d'experts écologiques officiels a estimé le 1er mars que la construction de l'oléoduc près du lac était acceptable, selon Itar-Tass.

Long de plus de 4.000 km, l'oléoduc prévu par la compagnie russe Transneft passe à certains endroits à 800 mètres seulement du lac, indiquent les organisations écologistes. L'oléoduc, destiné à faire transiter le pétrole des gisements sibériens vers la mer du Japon, est le plus important projet russe dans ce domaine avec des investissements estimés entre 11 et 17 milliards de dollars. Les travaux doivent commencer cet été.