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USA: économie solide mais risques sur immobilier et énergie

Publié le 07 mars 2006

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WASHINGTON, 3 mars 2006 (AFP) - Le vice-président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Roger Ferguson a estimé vendredi que l'économie américaine débutait 2006 de manière solide, mais que des risques "significatifs" pesaient toujours du côté du marché de l'immobilier et des prix de l'énergie.
Par ailleurs, estimant que la hausse des prix de l'énergie avait "probablement ajouté un demi point de pourcentage à l'inflation de base en 2005", il a souligné que ce pourrait encore être le cas en 2006, "si les prix de l'énergie ne progressent pas encore de manière significative".

S'il n'y a pas de nouvelle envolée des prix de l'énergie, leur poids sur l'activité économique pourrait même diminuer au fil du temps, a-t-il estimé. M. Ferguson, qui quittera la Fed le 28 avril après avoir donné sa démission en février, s'exprimait lors d'un forum économique à l'université Howard. Le texte de son discours avait été distribué à l'avance.

"Les derniers indicateurs montrent que l'activité économique en 2006 prend un départ solide", a-t-il également souligné. "Une grande partie du ralentissement de la croissance au dernier trimestre est liée à des effets qui ne devraient pas persister", a-t-il ajouté, citant les cyclones de l'été 2005, le ralentissement des dépenses des ménages avec une nette baisse des achats de voitures, et le repli des dépenses de défense.

La croissance a affiché un taux de 1,6% au quatrième trimestre 2005, un net ralentissement après les 4,1% du troisième trimestre. "Dans l'ensemble, les fondamentaux paraissent suffisants pour soutenir une expansion économique continue", a résumé Roger Ferguson. Mais "les perspectives d'activité réelle font face à un nombre de risques significatifs", a-t-il prévenu, évoquant la possibilité d'un retournement brusque des prix de l'immobilier et de l'activité dans la construction, ou encore une éventuelle nouvelle hausse importante des prix de l'énergie qui provoquerait une accélération de l'inflation. Sur le marché de l'immobilier, "bien sûr, les prix des maisons pourraient devenir un domaine de vulnérabilité", a estimé Roger Ferguson. Cependant, les derniers chiffres montrent qu'"une modération" de leurs prix, "et rien de plus grave, pourrait être en marche", a-t-il relativisé, alors que les craintes d'un effondrement brusque du marché de l'immobilier hantent les économistes.

Dans ce contexte, il a souligné que la politique monétaire future de la Fed dépendrait davantage encore des prochains indicateurs économiques, une position déjà annoncée par la Fed lors des deux dernières réunions de son comité de politique monétaire (FOMC) sur ses taux, actuellement à 4,50%. Ayant donné sa démission en février (effective au 28 avril), Roger Ferguson ne participera pas à la prochaine réunion du FOMC, les 27 et 28 mars.

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