"Le coût total" de cet investissement s'est élevé à 426,64 millions d'euros, selon Sacyr Vallehermoso qui, dans un communiqué envoyé à l'autorité boursière espagnole, dit posséder 10,01% du capital d'Eiffage et 10,37% des droits de vote de ce groupe.

Le groupe espagnol affirme "ne pas avoir l'intention de prendre le contrôle d'Eiffage ni de lancer une OPA" sur cette société dont il prévoit de continuer "d'acheter des actions lorsque les conditions du marché le permettront". Sacyr Vallehermoso veut devenir "un actionnaire significatif" d'Eiffage et réclamera la nomination "d'un membre ou de davantage" au sein de son conseil d'administration, poursuit le communiqué.

Cette opération n'a pas été menée en accord avec "un tiers", précise Sacyr qui qualifie "d'excellente" la gestion du groupe français. "Le seul motif de notre investissement, c'est que le secteur de la construction en France va bien, et que les entreprises du secteur cotées en Bourse offrent des marges intéressantes", avait assuré mardi le président de Sacyr, Luis del Rivero, en commentant l'entrée de son groupe dans Eiffage qui s'était traduite par une prise de participation de 5% en février.

Dans un entretien au journal français La Tribune, il s'était dit prêt à laisser le groupe français entrer à son tour au capital de Sacyr: "Nous sommes prêts à souhaiter la bienvenue à tout investisseur appuyant notre gestion."

Eiffage avait vivement réagi à l'annonce de l'entrée du groupe espagnol dans son capital, en assurant qu'il pouvait se développer "tout seul" et en martelant: "Non à une fusion, oui à des coopérations."