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Squat du campus de Cachan: la préfecture abroge des arrêtés de reconduite

Publié le 14 février 2005

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CRETEIL, 11 fév 2005 (AFP) - Le préfet du Val-de-Marne a abrogé douze arrêtés de reconduite à la frontière pour neuf familles africaines installées au dernier étage du squat du campus de Cachan, ont indiqué vendredi le "comité de soutien des 1.000 de Cachan" et la préfecture.
"Il n'y aura pas d'opération policière mais la date butoir est fixée au 28 février" pour l'évacuation totale du cinquième et dernier étage, dans ce bâtiment vétuste, voué à la démolition, situé sur une résidence universitaire du Crous accueillant l'Ecole normale supérieure, selon le communiqué du comité.

Le préfet, Patrice Bergougnoux, a indiqué au comité de soutien qu'il avait obtenu des bailleurs sociaux du département la mise à disposition d'un nombre suffisant de logements pour donner suite aux propositions de relogement faites aux Français ou aux étrangers vivant en France en situation régulière.

Sur les 130 personnes vivant au dernier étage, 28 restent soumises à des arrêtés de reconduite. Les chambres d'étudiants de cet étage sont évacuées et blindées progressivement depuis six mois par le Crous et par la préfecture.

Après le cinquième étage, il restera à poursuivre "l'évacuation raisonnée et concertée" d'environ 555 squatters (majoritairement ivoiriens et maliens), selon Pierre Derrouch, directeur de cabinet du préfet. Les neuf familles ayant bénéficié des abrogations d'arrêtés de reconduite -dont trois femmes seules avec enfants et un couple mixte- se verront proposer un hébergement provisoire de plusieurs mois. Des crédits ont été débloqués à cet effet. Un réexamen de leurs demandes de régularisation sera possible en fonction d'éléments nouveaux.

Le préfet a reçu jeudi des délégués des squatters, le comité de soutien représenté par Mouloud Aounit, secrétaire général du Mouvement contre le racisme (MRAP), Jean-Marc Eyraud, président du Droit au Logement (DAL), Jean Frouin, délégué régional de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), Michel Jouvin (association "Décidons notre ville" à Cachan).

Il leur a proposé des réunions de travail pour préciser les modalités de traitements des dossiers, avant de commencer le traitement de ceux du 4e étage prévu mi-mars, selon les mêmes sources.

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