Trafic d'influence présumé à la mairie de Nice: 2 nouvelles mises en examen
NICE, 19 oct 2006 (AFP) - Deux commerçants corses, père et fils, soupçonnés d'avoir joué le rôle d'entremetteurs auprès de cadres de la mairie de Nice, dans un trafic d'influence présumé portant sur un projet immobilier de luxe, ont été mis en examen jeudi, a-t-on appris de sources concordantes.
Le but présumé était d'user de l'influence de ces derniers sur le maire de la ville, Jacques Peyrat (UMP) pour favoriser un candidat à la construction d'un complexe hôtelier de luxe, sur un terrain municipal très convoité sur le front de mer. Les deux cadres concernés, le chef de la police municipale de Nice, Daniel Véran, et le directeur des relations internationales et du protocole de la mairie, Martial Meunier-Jourde, ont été mis en examen fin juin suivis, courant août, par Pierre Reynaud qui a révélé à la justice la tentative de corruption assortie d'une importante commission.
Selon Me Armani, Gérard Agostini qui a tenu une brasserie à Nice durant plusieurs années, conteste avoir fréquenté Pierre Reynaud. Son fils reconnaît en revanche avoir présenté l'homme d'affaires aux proches du maire, mais sans que cela s'inscrive dans une tentative de corruption. René Agostini a bénéficié, aux côtés des principaux prévenus, d'un acquittement dans le procès d'un double assassinat commis en Corse en 2001, jugé devant la cour d'assises du Val-de-Marne en juillet.