Pour les analystes, après la montée de Sacyr au capital du groupe pétrolier Repsol-YPF à hauteur de 20%, devenant ainsi son principal actionnaire, le scénario d'un possible retrait de l'espagnol du capital d'Eiffage, dont il détient 33%, paraît désormais envisageable.

"Aucun scénario n'est écarté pour le futur", a déclaré vendredi à l'AFP un porte-parole de Sacyr-Vallehermoso, interrogé sur des informations de presse faisant état d'une cession de la participation dans Eiffage pour financer la montée au capital de Repsol.

Il a néanmoins précisé que "la prise de participation dans Repsol est indépendante de celle dans Eiffage". L'incertitude entourant la participation de Sacyr dans Eiffage, qui a longtemps porté le cours du fait de spéculations sur une possible OPA, entraîne donc désormais le titre à la baisse.

"Il y a trop de spéculatif dans le cours", commente Athmane Benzerroug, analyste chez Ixis Securities. "Et si les spéculation ne reposent pas sur quelque chose de tangible, le cours va finir par baisser", ajoute-t-il.

Par ailleurs, les analystes accordent peu de crédit à un éventuel rapprochement d'Eiffage avec le groupe de BTP espagnol OHL, dont font état des rumeurs de marché, qui permettrait au constructeur français de "diluer" le poids de Sacyr dans son capital.

OHL est dirigé par quelqu'un qui tient à sa société et qui n'a pas l'intention de la vendre", estime l'analyste d'Ixis. "Parallèlement, quel est l'intérêt pour Eiffage d'acheter OHL pour se positionner sur un marché espagnol qui est actuellement au plus haut?", s'interroge-t-il.