Nicolas Sarkozy a tenu à rassurer les architectes qui ont planché sur le Grand Paris en leur répétant que son projet ne serait pas limité à un seul projet de loi sur les transports et en confirmant la création d'un Atelier international fédérant leurs travaux.
Cette rencontre est intervenue sur fond de critiques de certains des architectes à l'encontre de son principal promoteur, le secrétaire d'Etat au développement de la région-capitale Christian Blanc. Ils lui reprochent son manque d'écoute à l'égard des hommes de l'art et l'accusent de promouvoir un projet de métro souterrain alors qu'eux proposent un métro aérien. L'un de ses critiques, Jean Nouvel, qui avait dénoncé une « erreur de casting », est sorti « rassuré » de la réunion présidentielle.
Lors de cette réunion, le chef de l'Etat a « renouvelé sa volonté de réaliser le Grand Paris, avec les collectivités territoriales partenaires, sur la base des projets des 10 équipes internationales » et rappelé que le Grand Paris est « d'abord une vision, celle d'une métropole attractive, durable, conjuguant le vrai, le beau, le grand, le juste », a indiqué l'Elysée.
Il a également confirmé aux architectes la création, sous la forme d'un groupement d'intérêt public, d'un Atelier international du Grand Paris qui sera le « cadre et le creuset » de sa construction collective. Les dix équipes internationales d'architectes constitueront le « conseil scientifique » de cet Atelier, qui sera inauguré fin janvier par Nicolas Sarkozy dans une aile du Palais de Tokyo.
Bruno Poulard