Le dépôt de bilan n’est (enfin !) plus inéluctable

Placée sous l’autorité du président du tribunal de commerce, cette procédure permet la suspension provisoire des poursuites par la nomination d’une personne jugée crédible par les créanciers, le mandataire ad hoc ou conciliateur. Durant son intervention, de 3 à 6 mois, il a pour tâche de négocier auprès des fournisseurs, en lieu et place du chef d’entreprise, les délais de paiement suffisants pour permettre à l’entreprise de franchir le cap difficile. Il peut aussi chercher de nouveaux investisseurs ou actionnaires, revoir les baux ou intervenir sur la production. Sa mission ne s’étend cependant pas aux dettes fiscales et sociales de l’entreprise. Bien sûr, ce traitement n’est destiné qu’aux entreprises qui gagnent de l’argent. D’autant que le tarif du mandataire, établi au plan local, reste encore fluctuant et mystérieux. Bien qu’imparfaite et restrictive, cette mesure de sauvetage constitue cependant un premier pas vers une approche plus intelligente de la problématique des entreprises en difficulté. Pratiquement, il suffit de déposer au greffe un dossier payant (environ 150 euros). Dans les 24 à 48 heures suivant le dépôt, le tribunal doit recevoir le chef d’entreprise. Certains tribunaux renvoient lorsqu’elles existent, les demandeurs vers des associations spécialisées dans le mandat ad hoc.