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L’opinion du grand public et des professionnels sur le secteur du bâtiment

Publié le 01 juillet 2013

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A la demande de la Fédération Française du Bâtiment, l’Institut Ipsos a réalisé une nouvelle édition du baromètre sur l’image du secteur du Bâtiment, de ses entreprises et de ses dirigeants auprès du grand public et des professionnels du secteur. Pour ce faire, Ipsos a interrogé par téléphone du 17 au 28 mai, un échantillon de 961 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et un échantillon de 501 chefs d’entreprise de gros œuvre, second œuvre technique et autre second œuvre d’au moins 1 salarié.
L’opinion du grand public et des professionnels  sur le secteur du bâtiment - Batiweb
Pour les chefs d’entreprise, l’échantillon a été raisonné sur la taille de l’entreprise et le secteur d’activité afin de disposer d’un nombre d’interviews suffisant dans chaque catégorie d’entreprise. Pour les résultats d’ensemble, chaque catégorie a été ramenée à son poids réel.

L'image du bâtiment se fissure sous le poids de la crise, mais reste positive

Le secteur du bâtiment bénéficie d'une bonne image en France, tant auprès des professionnels du secteur qu'auprès du grand public. Ainsi, 76% des chefs d'entreprise et 75% des Français interrogés dans l'enquête ont une bonne image du secteur. Celle-ci est encore meilleure auprès des plus jeunes : 83% des moins de 35 ans, contre 76% des 35-59 ans et 67% des 60 ans et plus.
Auprès du grand public, les opinions positives sont nourries par le sentiment que le bâtiment est un secteur qui joue un rôle moteur dans l'économie française (78% des Français sont d'accord avec cette idée). Le rôle du bâtiment ne se limite pas seulement à la sphère économique ; les Français lui reconnaissent bien d'autres fonctions positives : il contribue à améliorer leur cadre et leur qualité de vie (78% des Français sont d'accord), à valoriser leur patrimoine (76% d'accord), à favoriser l'insertion professionnelle des jeunes (73%). Enfin, il est impliqué dans le développement durable pour 71% des Français.

Dans ce contexte, les avis négatifs sont minoritaires dans le grand public, mais – nouveauté par rapport aux vagues précédentes de l'enquête – ils progressent de façon significative. Désormais, 21% des Français (+7 par rapport à 2011) ont une mauvaise image du secteur du bâtiment en France.

La tendance est identique chez les professionnels. 23% (+7 par rapport à il y a deux ans) des chefs d'entreprise ont une mauvaise image de leur propre secteur d'activité. Nombreux sont les entrepreneurs qui, depuis plusieurs mois, s'alarment de la dégradation de l'activité, de la baisse des prix et des incertitudes qui planent sur leur carnet de commandes (cf. enquête de conjoncture de l'Insee). Leur inquiétude autour de la situation économique transparait désormais dans l'image qu'ils ont de leur propre secteur.

Auprès du grand public, l'image du bâtiment est en chute sur les dimensions liées à la santé économique du secteur. Par rapport à 2011, l'idée selon laquelle le bâtiment est « un secteur dynamique » perd 12 points. Le décrochage est encore plus fort lorsqu'on demande aux Français s'il s'agit « d'un secteur qui embauche » (-17 (à 70%) points à 57%). Même si les jugements restent majoritairement positifs dans ces domaines (preuve que pour les Français le secteur résiste mieux que d'autres à la dégradation de la conjoncture), il n'en demeure pas moins que la crise économique impacte désormais en profondeur l'image du bâtiment.


Les fondations du secteur restent solides

Les Français, qui sont conscients de la crise que traverse le bâtiment, considèrent cependant que celle-ci n'est pas irréversible. Ils continuent de croire avec force dans la viabilité économique de l'activité. Pour une très large majorité du grand public (83%), le bâtiment est un secteur d'avenir (contre seulement 16% pour qui ce n'est pas un secteur d'avenir). De ce point de vue, les Français sont beaucoup plus optimistes pour le bâtiment qu'ils ne le sont par exemple pour le secteur de l'industrie. Malgré la dégradation de la situation, beaucoup continuent de penser que le bâtiment est attractif pour qui souhaite faire carrière et s'élever socialement : 82% des Français estiment que le bâtiment est un secteur où l'ascenseur social fonctionne et où on peut commencer apprenti et devenir conducteur de travaux voire chef d'entreprise.

De leur côté, les entrepreneurs restent optimistes sur l'avenir de leur secteur à long terme, même si auprès de cette cible l'inquiétude est plus marquée qu'auprès du grand public et progresse assez fortement en deux ans. Plus d'un entrepreneur sur quatre (28%, +15 points en deux ans) considère que le bâtiment n'est pas un secteur d'avenir (contre 72%, -13 points pour qui c'est un secteur d'avenir). De plus en plus palpable, l'inquiétude traverse l'ensemble des branches et toutes les tailles d'entreprise.


Les Français apprécient les professionnels du bâtiment

Les artisans et les chefs d'entreprise du bâtiment bénéficient d'une bonne image auprès des Français (à 80%). Ils peuvent compter sur la sympathie de l'opinion qui loue le travail des petites entreprises et apprécie leur contribution à l'économie française. A ce sujet, les Français sont nombreux à critiquer la manière dont les entreprises sont présentées dans les médias. Pour 84% des personnes interrogées, les médias parlent trop des échecs et pas assez des réussites des PME (contre 14% qui ne sont pas d'accord avec cette affirmation). 78% des personnes interrogées estiment que les chefs d'entreprise méritent davantage de reconnaissance pour leur contribution à la création de richesse (contre 19% qui ne sont pas d'accord avec cette affirmation).

La bienveillance de l'opinion à l'égard des professionnels du bâtiment s'explique aussi par les nombreuses qualités qui leur sont attribuées. Les Français apprécient leur courage (14% de citations parmi les qualités qu'ils associent spontanément aux professionnels du secteur), leur sérieux et leur conscience professionnelle (12%), la qualité de leur travail (12%), leur investissement (11%), leur compétence (7%) et leur capacité à innover (7%).

Même si l'avis des Français est très positif sur les professionnels du bâtiment, des marges de progression existent, par exemple en matière de relation client. Il est intéressant de constater à ce sujet que l'opinion des Français et des chefs d'entreprise est divergente. Les chefs d'entreprise pensent devoir améliorer en priorité la qualité de leurs prestations (45% de citations, devant le conseil, 19%, le respect des délais, 17% et la clarté des devis, 14%). Les Français sont moins catégoriques. Ils pensent que c'est avant tout le respect des délais qui devrait être amélioré (29% de citations), suivi de la qualité des prestations (26%). Bien que moins cités, la clarté des devis (23%) et le conseil aux clients sont également évoqués par le grand public comme leviers d'amélioration de la relation client.


L'inquiétude prévaut chez les entrepreneurs du bâtiment

Les chefs d'entreprise ont le moral en berne. Face aux difficultés économiques qu'ils rencontrent actuellement, un état d'esprit négatif s'est installé dans une grande partie de la profession. A commencer par l'inquiétude, qui domine chez plus d'un entrepreneur sur deux (53%, +16 points par rapport à octobre 2012). Elle est alimentée par les craintes sur la situation économique de la France. Un sentiment de révolte persiste chez les patrons du bâtiment, mais de façon plus minoritaire (18%, -1 par rapport à octobre 2012). Les chefs d'entreprise le justifient par les choix et l'attitude des pouvoirs publics à leur égard. Sans surprise, les chefs d'entreprise du bâtiment qui ont un état d'esprit positif se font rares en 2013. Ils sont de moins en moins nombreux à être confiants (9% de citations, -7) et de moins en moins nombreux à être motivés (10%, -5).

Malgré la situation économique tendue, le climat social dans les entreprises du bâtiment reste bon. Tel est l'avis des chefs d'entreprise pour qui c'est la confiance qui caractérise le mieux les relations entre les patrons du bâtiment et leurs salariés (citée par 58%), suivi du respect (50%), de la transmission d'un savoir (39%) et du partage d'une passion commune (31%). Les items négatifs sont rarement cités. 4% seulement des chefs d'entreprise disent que c'est la méfiance qui prévaut, 4% l'indifférence, 3% le conflit. Les Français partagent la vision positive des chefs d'entreprise. 87% pensent que les relations employeurs/salariés dans le bâtiment sont positives. Les Français mettent d'avantage l'accent sur la transmission d'un savoir (qu'ils citent à 54%). La confiance (41%) et le respect (31%) sont également deux dimensions très souvent soulignées par le grand public.

Enfin, la crise économique impacte peu le sentiment de fierté des entrepreneurs du bâtiment. 81% d'entre eux se disent fiers d'être chefs d'entreprise dans la construction. Bien qu'en recul (-7 points), le niveau demeure très important vue les difficultés que rencontre la profession. Le jugement très positif que les Français portent sur le secteur et sur les chefs d'entreprise du bâtiment n'y est sans doute pas étranger.

 

 




















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