Le décret et l’arrêté fixant les règles de MaPrimeRénov’ pour 2025 ont été publiés au Journal officiel le 5 décembre dernier. Quelques jours plus tard, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) précisait les contours budgétaires du dispositif, désormais doté de 4,4 milliards d’euros pour l’année à venir.

Des aides en baisse pour les rénovations d'ampleur

Dans un contexte politique tendu,la pérennisation de MaPrimeRénov’est perçue comme une bouffée d’air pour les professionnels, notamment grâce au maintien du parcours par geste pour les maisons individuelles classées F et G jusqu’à fin 2025.

L’un des points les plus polémiques concerne la baisse drastique des aides pour le parcours accompagné destiné aux ménages aisés. Alors qu’ils représentent une part importante des projets de rénovations globales, ces foyers verront leurs taux d’aides fondre, déplore l’entreprise Hellio.

Par exemple, pour un projet améliorant de deux classes l’étiquette énergétique d’un logement, l’aide passe de 30 % à seulement 10 %. Pour les rénovations plus ambitieuses, le taux maximal sera limité à 20 %, contre 35 % auparavant.

Pierre-Marie Perrin, directeur des Affaires publiques et de la communication du groupe Hellio, ne cache pas sa déception : « Ces baisses risquent de décourager les propriétaires bailleurs, souvent en première ligne pour engager des rénovations globales, d’autant qu’elles coïncident avec l’entrée en vigueur de l’interdiction de location des passoires thermiques ».

Le financement des systèmes de chauffage au gaz disparaît

Autre évolution notable : le financement des systèmes de chauffage au gaz disparaîtra totalement en 2025. Une période transitoire est néanmoins prévue : les copropriétés déposant un projet de remplacement de leur chaudière au gaz avant le 30 juin pourront encore bénéficier d’un accompagnement.

Parallèlement, les aides pour les chauffages au bois et biomasse, jusque-là largement soutenus, seront réduites de 30 % en moyenne, ce qui pourrait freiner la dynamique de ce secteur, selon Hellio.

Malgré ces ajustements, l’objectif de 2025 reste ambitieux : financer la rénovation de 400 000 logements, dont 100 000 rénovations globales et 250 000 rénovations par geste.

Marie Gérald

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