MaPrimeRénov' : les barèmes 2025 dévoilés
Au lendemain de la motion de censure, le gouvernement a publié les barèmes 2025 pour MaPrimeRénov' et décidé de prolonger le parcours par geste de MaPrimeRénov’.
« La prolongation en 2025 des mesures de simplification des mono-gestes dans MaPrimeRénov est une lueur d’espoir importante pour les TPE du bâtiment dans l’obscurité politique et budgétaire actuelle. Je tiens à saluer l’engagement de la Ministre Valérie Létard et de ses équipes », a salué Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB.
Cependant, ce dernier insiste sur la nécessité d’aller plus loin en simplifiant encore davantage les parcours administratifs pour encourager la massification des rénovations d’envergure. La CAPEB appelle par ailleurs à la nomination rapide d’un nouveau gouvernement pour adopter un budget 2025.
À noter également que les logements présentant un diagnostic de performance énergétique (DPE) F ou G restent finalement éligibles jusqu'au 1er janvier 2026. La dispense de fourniture d’un DPE pour bénéficier de ces aides est également reconduite pour un an.
Les aides pour le chauffage bois diminuent fortement
Les équipements de chauffage au bois sont particulièrement impactés par ces nouvelles annonces, avec des forfaits en diminution d’environ 30 %. Par exemple, l'aide pour une chaudière à granulés destinée aux ménages très modestes passe de 7 000 € à 5 000 €. Les ménages à revenus plus élevés subissent également des réductions pour les rénovations globales : la prise en charge pour un saut de deux classes énergétiques chute de 30 % à 10 %, tandis qu’un saut de trois classes voit son taux passer de 35 % à 15 %.
En revanche, les aides pour les pompes à chaleur et l’isolation restent inchangées, garantissant une certaine stabilité pour ces solutions.
Un frein potentiel pour les ménages modestes
Un changement notable concerne le taux d'avance des aides, qui passe de 70 % à 50 %. Cette mesure pourrait représenter un frein pour les foyers les plus précaires, ayant besoin de fonds immédiatement disponibles pour financer leurs travaux. Par ailleurs, les plafonds de ressources déterminant l’éligibilité aux aides ont été ajustés. Par exemple, un ménage très modeste hors Île-de-France, composé de deux personnes, ne devra pas dépasser un revenu annuel de 25 115 € pour bénéficier des subventions maximales.
Malgré l'incertitude politique, Audrey Zermati, directrice stratégie d’Effy, souligne que « ces décrets redonnent de la lisibilité aux Français. Ils fixent les règles pour au moins un an, permettant ainsi aux ménages de se projeter dans leurs travaux de rénovation énergétique ».
Ces nouvelles mesures, entrant en vigueur au 1er janvier 2025, laissent aux acteurs du secteur un délai pour s'adapter. Les demandes déposées avant cette date resteront soumises aux barèmes de 2024.
Marie Gérald
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