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La popularité des mesures du Grenelle remonte chez les artisans

Publié le 23 octobre 2012

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Selon la dernière enquête sur « Les artisans du bâtiment et l'éco-construction » CERFRANCE/IPSOS, la part des entreprises du bâtiment jugeant favorablement les mesures prises dans le cadre du Grenelle de l'Environnement connaît une forte hausse passant de 35% en 2011 à 44% en 2012. Cependant, les chantiers « éco-construction » ne semblent toujours pas se généraliser.
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Une activité en baisse pour 1 artisan du bâtiment sur 3

Si 52% des artisans du bâtiment interrogés considèrent que leur activité est restée stable par rapport à l'année dernière, ils sont 32% à estimer que leur activité a diminué et seulement 16% à l'avoir vu augmenter (contre 25% en 2011 soit -12 points). Néanmoins, plus de 7 entreprises du bâtiment sur 10 (72%) jugent que la hausse de la TVA de 5,5% à 7% dans le secteur du bâtiment et de la rénovation n'a pas eu d'impact négatif sur leur activité. L'année dernière, ils étaient 85% à considérer que cette mesure aurait un impact négatif sur leur activité.

Ce relatif pessimisme pourrait perdurer, puisque 55% des entreprises interrogées envisagent que leur chiffre d'affaires reste stable au cours des 12 prochains mois et 29% s'apprêtent à faire face à une baisse d'activité tandis que seuls 12% espèrent une hausse… Et avoir une répercussion sur l'emploi : si près de 9 entreprises sur 10 (86%) déclarent que leur effectif restera stable sur les 12 prochains mois, 10% prévoient une diminution du nombre de leurs salariés et seuls 4% comptent embaucher.

Les mesures du Grenelle de l'Environnement : des opportunités

Dans ce contexte morose, les artisans du bâtiment se montrent de plus en plus attachés à toute opportunité qui pourrait potentiellement constituer un levier pour leur développement. Alors que les artisans du bâtiment étaient 35% lors du dernier sondage à considérer que les mesures du Grenelle de l'Environnement (normes environnementales de construction, aides financières, formation) représentaient une opportunité pour leur entreprise, ils sont aujourd'hui 44%, soit une progression de 9 points en un an. L'accueil favorable de ce potentiel levier de développement ne se traduit pas pour autant par la création de nouveaux postes. 84% déclarent que ces mesures n’entraîneront pas de nouvelles embauches (contre 76% en 2011 et 73% en 2010).

Concernant les éventuels coûts d'investissements qu'elles pourraient engendrer, les artisans du bâtiment semblent de plus en plus sereins. 69% d'entre eux estiment que ces mesures se traduiront dans les deux prochaines années par des coûts "faibles" pour leur entreprise alors qu'ils étaient 60% en 2011 et 58% en 2010. Seuls 27% pensent qu'il s'agira de coûts "élevés".

La faible demande, principal frein au développement de l'éco-construction

Les chantiers "éco-construction" ne semblent toujours pas se généraliser. Ainsi, moins d'une entreprise sur 3 a vu la demande en matière d'éco-construction augmenter au cours des 2 dernières années (29%) ; 55 % considèrent qu'elle est restée stable et 14% qu'elle a diminué. En 2012, seuls 37% des entreprises interrogées ont déjà effectué ce type de chantier, respectueux de l'environnement lors de la construction, la restauration ou l'utilisation des bâtiments (contre 39% en 2011 et 40% en 2010). À noter également, une progression du nombre d'artisans qui souhaitent attendre le plus longtemps possible avant d'effectuer ce type de chantier (34% ; +4 points) ou au minimum un à deux ans (26% ; +5 points).

Cette année encore, la faible demande de la part des acheteurs constitue le principal obstacle au développement de l'éco-construction (59% contre 57% en 2011 et 2010). Les artisans citent ensuite le manque de formation et d'accompagnement (33% ; +9 points), la difficulté à obtenir des aides financières suffisantes (31% ; +8), la nécessité d'investir dans de nouveaux équipements (26% ; +5) et les effectifs insuffisants (17% ; + 3).

Une "culture" du développement durable semble s'installer

Les artisans du bâtiment accordent toujours autant d'importance au développement durable (60% en 2012 et 2011). Cet attachement débouche sur des pratiques concrètes puisque sur les 8 mesures testées, toutes sont appliquées par la majorité des entreprises du bâtiment, à l'exception des modes de transport "propres". Le tri sélectif (90% ; +7 points) ; L'amélioration des conditions de travail et le bien-être des salariés (63% ; +9) ; Des mesures visant à économiser la consommation d'électricité (58% ; +10) ; L'utilisation de produits de construction bénéficiant d'un label écologique (54% ; +4) ; Des mesures visant à économiser la consommation d'eau (52% ; +10) ; L'utilisation de fournitures de bureau issues du recyclage (52% ; +3) ; L'utilisation de modes de transport "propres" ou en commun lors des déplacements professionnels (24% ; +6).

A noter que près de 8 entreprises sur 10 ne bénéficient pas de labellisation ou de certification qualité environnementale et ne l'envisagent pas pour l'instant (79%). Seuls 4% des artisans y ont adhéré et 17% l'envisagent dans les deux prochaines années.

B.P

Enquête Ipsos /CERFRANCE - Les artisans du bâtiment et l'éco-construction-Oct.2012-Vague 3

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