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La surveillance électronique des chantiers se démocratise

Publié le 16 mai 2011

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D’après la FFB, une entreprise sur deux serait victime chaque année d’un vol de plus de 10 000 euros. A ce rythme, c’est 1% du chiffre d’affaires de la profession qui disparaît, essentiellement sous forme de métaux et d’outillage. Inutile d’espérer attraper les voleurs après coups : 90% des plaintes n’aboutissent pas ! Restent la dissuasion et le flagrant délit pour lesquels les nouveaux systèmes de vidéosurveillance et de marquage électronique semblent donner d’excellents résultats. Et pour des tarifs de plus en plus abordables.
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« 95 % des voleurs prennent la fuite »

L’essor des réseaux de télécommunication permet depuis une décennie la mise en place de caméras sur les chantiers. Restait à concevoir des systèmes intégrés, spécifiquement conçus pour les professionnels du bâtiment, ainsi que les services associés. « Les système de vidéosurveillance entrent dans leur phase de maturité. Nous proposons désormais des versions d’entrée de gamme, adaptées aux petits chantiers » annonce Yann Dib, directeur général de GINT, leader du marché avec son « Vigitower », un ensemble de caméras et de capteurs juchés sur une remorque bardée d’électronique.
 

En effet, après les premiers modèles, de véritables Rolls technologiques réservées aux grandes entreprises du BTP, Vigitower propose son modèle VT-BOX à la location pour moins de 2.000 € HT par mois (notamment chez Kiloutou). « Rappelons qu’un seul vigile pour la nuit et les week-end coute au moins 6.500 € HT/mois. Pour un chantier de 10.000 m2 par exemple, nous proposons une surveillance 24h/24 avec deux Vigitower pour 3700 €/mois. Services compris ! » précise Yann Dib. Les alertes sont gérées par des opérateurs spécialisés, dont la moitié sont d’anciens gendarmes, policiers ou militaires. « Lorsqu’une intrusion est détectée, l’opérateur peut s’adresser directement aux voleurs via un haut-parleur. 95 % des intrus prennent la fuite à ce moment ! » se félicite Yann Dib, dont les équipes traitent plus de dix tentatives de vol chaque nuit pour une centaine de systèmes installés. Une efficacité telle, que les forces de l’ordre acceptent d’être guidées par les opérateurs de Vigitower. Enfin, l’assureur Axa couvre les biens situés dans la « zone de valeur étanche » jusqu’à 150 000 € par an.

Des puces RFID pour contrer les vols en interne


« Malheureusement, une grande proportion des vols émanent de personnes ayant un accès régulier au chantier ou d’intrus se faisant passer pour des membres du personnel ou des sous-traitant, au bluff ! Nous proposerons donc dès octobre 2011, une option de surveillance par puces électroniques » dévoile Yann Dib. Il s’agit d’apposer sur tous les outils ou matériels sensibles des puces RFID qui déclenchent une alarme dès qu’elles franchissent les limites du chantier, ou une zone d’utilisation pré-determinée. Ce type de protection, déjà proposée par « L@ Borne » (groupe Lagassé Technologie) depuis le début de l’année est particulièrement abordable : 2000 € HT à l’achat pour la centrale, livrée avec 5 puces (compter environ 100 euros par puce additionnelle), plus 15 € HT par mois pour les communications et le système d’information, hébergé par Securitas. A ce tarif, les alarmes sont directement envoyées par SMS, eMail ou téléphone. « Le traitement humain est proposé en option car nous n’avons quasiment aucunes fausses alertes. En effet, à la différence de la vidéosurveillance, nous protégeons des objets et non un périmètre. Cela résout d’ailleurs les négociations de compte-prorata » explique Philippe Kervella, directeur commercial de Lagassé Technologies.

 Une quarantaine de systèmes ont déjà été installés et affichent des résultats au delà des espérances des concepteurs : « Aucun vol n’a été commis ! Il semblerait même que les petits vols soient en diminution sur les chantiers équipés. Même pour les objets non tagués par une puce. L’effet dissuasif semble très efficace » se félicite Philippe Kervella. Forte des ses performances, L@ Borne a obtenu la certification du CNPP (Centre National de Prevention et de Protection) ainsi que le soutien de la FFB dans le cadre de son action « Ras le vol ».

Olivier Barrellier

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