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Les émissions de CO2 du secteur énergétique stagnent une nouvelle fois en 2015

Publié le 16 mars 2016

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Pour la seconde année consécutive, les émissions mondiales de dioxyde de carbone en provenance du secteur de l'énergie, ont stagné en 2015. Selon les données provisoires de l'Agence internationale de l'énergie, elles auraient atteint 32,1 milliards de tonnes. Cette stagnation s'expliquerait en partie par l'augmentation de la part des énergies renouvelables (EnR), notamment l'énergie éolienne, dans le mix énergétique. Analyse.
Les émissions de CO2 du secteur énergétique stagnent une nouvelle fois en 2015 - Batiweb
« Les nouveaux chiffres confirment la surprenante mais bienvenue nouvelle de l'année dernière : nous avons maintenant observé deux années consécutives d'émissions de gaz à effet de serre, sans corrélation avec la croissance économique » de la planète, a souligné le directeur exécutif de l'Agence internationale pour le climat (AIE), Fatih Birol, dans un communiqué.

En effet, le produit intérieur brut (PIB) mondial a augmenté de 3,1 % en 2015 selon le Fonds monétaire international. Mais cela n'a pas eu d'impact sur les émissions de gaz à effet de serre, d'après les données provisoires publiées par l'agence.

« Les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont atteint 32,1 milliards de tonnes en 2015, restant ainsi pratiquement inchangées depuis 2013 », indique dans un communiqué l'AIE, bras énergétique des pays de l'OCDE.

Pour rappel, les émissions de CO2 n'ont stagné ou reculé qu'à trois reprises au cours des quarante dernières années. Jusqu'alors, « la plus grande source d'émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine » avait tendance à suivre la conjoncture économique. Les baisses ou stagnations ne sont intervenues que lors des trois périodes de crise économique : 1980, 1992 et 2009.

Augmentation modérée en Europe

« Quelques mois à peine après l'accord historique de la COP21 à Paris, c'est un nouveau coup de pouce à la lutte mondiale contre le changement climatique », s'est réjoui Fatih Birol qui a pris la tête de l'AIE en septembre dernier.

Il reste cependant des progrès à faire. Certes, les deux plus grands émetteurs de CO2, la Chine et les Etats-Unis, ont chacun enregistré une baisse respective de -1,5 % et de - 2 % de leurs émissions, en partie liée à la diminution de l'utilisation du charbon.  Mais l'augmentation des émissions dans la plupart des économies asiatiques en développement et au Moyen-Orient a compensé cette baisse. L'AIE a également relevé « une augmentation modérée (de ces émissions, ndlr.) en Europe ».

Selon l'AIE, cette stagnation en 2015 pourrait s'expliquer par l'augmentation de la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique mondial. En effet, elles ont représenté environ 90 % de la nouvelle génération d'électricité en 2015.

En tête, l'énergie éolienne qui « a produit à elle seule plus de la moitié de cette nouvelle source d'électricité », relève l'AIE. 

Un autre rapport, avec les données définitives et détaillées sur l'énergie et le climat, sera publié par l'agence fin juin. L'AIE rappelle que la pollution de l'air est responsable de 7 millions de décès prématurés par an dans le monde.

C.T
© Fotolia

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