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Iles désertes à vendre: Robinson aurait eu son Vendredi Croate

Publié le 30 juin 2004

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Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai toujours rêvé de me retrouver un jour sur une île déserte. Pas pour y tourner un remake de "Kolanta", je vous rassure le shopping me manquerait trop. Mais simplement pour pouvoir être seule avec moi-même, le temps d'envoyer des mails aux copains pour qu'ils viennent y faire la fête. Et bien, c'est possible en Europe, pour trois millions de dollars !
Iles désertes à vendre: Robinson aurait eu son Vendredi Croate - Batiweb
C'est le prix d'une île de l'archipel de Sibenik en partie recouverte de pins et qui possède une plage de gravier, peut-on lire sur une annonce d'agence immobilière croate. Une vingtaine d'annonces de ce type figurent à l'affiche des agences immobilières croates pour la vente des îlots qui parsèment le littoral adriatique et qui sont connus pour être "les joyaux nationaux" de ce pays des Balkans. Les agents immobiliers affirment que les investisseurs étrangers affluent en Croatie pour acheter un petit morceau de paradis depuis que l'industrie nationale du tourisme a rattrapé son niveau d'avant-guerre.

"Les étrangers ont commencé il y a deux ans à montrer un intérêt grandissant pour l'achat de propriétés dont des îles en Croatie", explique Jasminka Biliskov, responsable d'une agence immobilière. "Il s'agit d'un changement radical d'attitude car, encore récemment, ils considéraient que le marché croate n'était pas rentable pour les investissements fonciers", ajoute-t-elle.

Les prix des propriétés situées sur la côté croate, longue d'environ 1.800 kilomètres et qui est parsemée d'environ 1.100 îles et îlots, sont montés en flèche. En dépit de cette inflation foncière, les îles croates restent beaucoup plus abordables que celles des autres parties du monde. Les clients potentiels qui manifestent un intérêt pour les îles de l'Adriatique croate sont à environ 80% d'origine européenne. Les plus motivés sont les Britanniques suivis des Hongrois, des Suédois, des Norvégiens et des Allemands, fait valoir Mme Biliskov.

Sept îles sont actuellement proposées aux acquéreurs par l'agence de Mme Biliskov qui se félicite d'avoir récemment vendu l'île de Smokvica située au large de Primosten, au centre du littoral. La responsable n'a pas voulu révéler le montant de la transaction mais selon la presse locale, Smokvica a été vendue pour un 1,6 million d'euros. Smokvica, une île sauvage recouverte de pins et d'une superficie de 36.000 mètres carrés, est revenue à une entreprise locale qui prévoit de construire sur sa nouvelle acquisition un jardin botanique. Les agences croates proposent à la vente une vingtaine d'îles et le prix du mètre carré varie de cinq à 40 euros. Cinq îles au total ont été vendues jusqu'ici.

Mais selon la loi croate, il est interdit de construire de nouvelles habitations sur les îles où seule l'amélioration des constructions existantes est autorisée, pour la plupart des étables en pierre. Cette restriction ne décourage toutefois pas les clients. "Les acheteurs pensent que l'intégration à terme de la Croatie au sein de l'Union européenne va s'accompagner d'une modification de sa législation, permettant la construction de bâtiments sur les îles", assure Mme Biliskov.

Le gouvernement prépare également un texte pour que la vente d'une île lui soit d'abord soumise avant d'être proposée au capital privé. Au terme de ce projet, l'Etat disposerait d'un délai de 90 jours de préemption. Ce n'est qu'en cas de refus que l'île pourra être acquise. "Les propriétaires d'une île doivent prendre conscience qu'ils possèdent un des bijoux de l'Adriatique, un patrimoine d'une valeur inestimable", a récemment déclaré le ministre croate du Tourisme Bozidar Kalmeta. Il a en revanche regretté que les îles soient offertes à la vente pour des "sommes dérisoires par rapport au marché mondial".

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