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Léna : un exemple d'adaptation du logement au vieillissement de la population

Publié le 26 février 2014

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Cité en exemple dans le cadre du projet de loi pour l'adaptation de la société au vieillissement, l'appartement Léna à Angers est un appartement évolutif, intégrant des technologies de l'information et de la communication pour favoriser l'autonomie de ses habitants. Visite.
Léna : un exemple d'adaptation du logement au vieillissement de la population - Batiweb

Le logement évolutif pour une nouvelle autonomie (Léna) est un concept innovant basé sur le déploiement d'aides techniques et technologiques pour favoriser le maintien des personnes âgées à domicile. Situé à Angers dans le Square des Âges, il s'inscrit dans un ensemble locatif de 46 logements spécifiques, dédiés à des personnes en situation de handicap ou de perte d'autonomie de 60 ans et plus, et à des étudiants déficients sensoriels.

Réalisé par le Centre d'Expertise Nationale des nouvelles technologies de l'information et de la communication pour l'autonomie (Centich), cet espace est à la fois un lieu d'exposition, d'information, de prévention, de conseil et de formation pour les usagers et les professionnels de la compensation. Il se présente sous la forme d'un appartement de type T3, avec plusieurs espaces de vie qui reproduisent les conditions d'un habitat standard : cuisine, salon salle à manger, salle de bain, chambre et bureau.

Des systèmes domotiques intelligents

Grâce à des nouvelles technologies, notamment des solutions domotiques intelligentes, ce logement s'adapte à toutes les générations, en prenant en compte tous les handicaps, conséquence ou non du vieillissement, et leur évolutivité.

Il est par exemple équipé d'un système de contrôle de l'environnement « My Home Legrand » qui permet d'automatiser et de piloter localement ou à distance toutes les fonctions du logement : éclairage, volets roulants, chauffage, climatisation, visualisation des consommations, alarmes, portiers vidéo, diffusion sonore sont automatisées et pilotées localement ou à distance.

Plusieurs autres aménagements sont prévus pour :
- la gestion des informations de sécurité : capteurs de débits d’eau, détecteur de fumée , alerte visuelle par flash lumineux, caméra d’alerte de chute, éléments de cuisine motorisés (plan de travail principal, meubles hauts), mitigeur thermostatique sur îlot central, mitigeur escamotable et commande déportée sur plan de travail principal, commande à distance de la hotte, portes à galandage dans la salle de bain et la pièce de vie ;
- la gestion de l'hygiène : détection de présence sur points lumineux salle de bain, mitigeur thermostatique sur douche et à bras rallongé sur lavabo, barre de maintien contrastées et siège sur espace douche et WC ;
- la sécurité et la prévention : communication et appel (Urgences), chutes, besoins urgents,alimentation, médication, mémoire, lit médicalisé avec capteurs de chute et d’humidité.

L'extérieur a également été pensé pour faciliter les déplacements, l'accès au logement et aux parties communes. Depuis la place de stationnement jusqu'à l'intérieur de l'immeuble, la personne est guidée en toute sécurité via un cheminement lumineux, à détection de présence. Son parcours est également facilité par plusieurs équipements automatisés (portes, portillons, boîte aux lettres, interphone vidéo) ainsi que des balises sonores.

Un marché porteur pour le BTP

Ce logement a été cité en exemple dans le cadre du projet de loi pour l'adaptation de la société au vieillissement, lors de la visite le 12 février dernier du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine et la ministre déléguée en charge des personnes âgées et de l’autonomie, Michèle Delaunay.

Ce projet de loi prévoit notamment la prise en compte des besoins des personnes âgées dans les politiques locales de déplacement urbain (PDU) et d’habitat (PLH) et le lancement d’un plan d’adaptation de 80 000 logements d’ici 2017, avec la création d’un « forfait autonomie » pour les foyers-logements (rebaptisés « résidences autonomie »). Pour permettre d’atteindre cet objectif, le budget de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) sera abondé en 2015 et 2016 d’un versement de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) de 40 millions d’euros.

Du côté de la Fédération française du bâtiment, la nouvelle a été bien accueillie. « Le marché est porteur pour les artisans et entrepreneurs du bâtiment. Travailler sur l’adaptation de l’habitat nécessite une écoute du client et une approche globale. Cela requiert une qualification pour sécuriser le client », a déclaré Ida Adamo, référente accessibilité de la FFB.

Claire Thibault
© gilles lougassi - Fotolia.com

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