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Transition écologique : les architectes au plus près des élus locaux

Publié le 21 novembre 2019

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Tout comme l’Ademe il y a quelques jours, le Conseil national de l’Ordre des architectes vient de publier un guide à destination des élus de villes petites et moyennes. L’objectif, les aider à répondre aux enjeux de transition énergétique. Parmi les points clés abordés, la rénovation énergétique des logements, la réversibilité des bâtiments ou encore le recyclage des matériaux.
Transition écologique : les architectes au plus près des élus locaux - Batiweb

Réalisé en partenariat avec l’association Villes de France, le guide « Maires et Architectes, 10 clés pour réussir la transition écologique » prétend accompagner les élus de villes petites et moyennes dans leurs projets de ville durable.

 

« La transition écologique est aujourd’hui l’une des préoccupations principales des Français. Ce sujet sera sans doute au centre des prochaines campagnes pour les élections municipales, comme il risque de devenir l’un des postes majeurs des collectivités », souligne le Cnoa dans son guide. « Un projet de ville se construit sur le long terme, au-delà d’un seul mandat. Il doit être pérenne, répondre aux besoins d’aujourd’hui et être adaptable aux besoins de demain ».

 

Dans ce contexte, les architectes « sont convaincus » que la profession est « l’une des clés pour concevoir un aménagement durable et attentif au bien-être de ses habitants ».

 

10 étapes pour une transition écologique réussie

 

Le Cnoa préconise notamment d’identifier les ressources, les atouts et les faiblesses de la commune avant tout projet de construction, réhabilitation ou aménagement territoriale. Étudier l’état du parc de logements est indispensable tout comme procéder à une consultation des habitants pour connaître « leurs perceptions, leurs usages et leurs attentes ». Il est aussi nécessaire d’identifier les sources de consommation excessive d’énergies et d’identifier les aides possibles en fonction des thématiques du projet.

 

Prendre le temps de connaître sa ville, son patrimoine, est essentiel pour « bâtir responsable et écologique ». Les architectes recommandent de « réparer la ville notamment en mettant fin à l’étalement urbain » : identifier les parcelles constructibles sur la commune et reconquérir les friches délaissés ou encore les zones périphériques d’activités et commerciales. Il est aussi conseillé d’articuler l’urbain et la nature et de proposer une offre de transports adaptée.

 

La rénovation énergétique des bâtiments existants est un élément central. Il est préconisé de lancer des campagnes de diagnostics énergétiques et un suivi des consommations et de l’efficacité énergétique. Il faut « viser l’autonomie énergétique » et favoriser le recours aux énergies renouvelables. Il est également indispensable d’anticiper le dérèglement climatique : « penser au confort d’été dans les programmes de rénovation et de logements, végétaliser les espaces publics… Favoriser la ventilation naturelle, etc. ». Et de déployer des règlements d’urbanisme « adaptés » pour pouvoir massifier les opérations de rénovation.

 

Le chapitre 5 du document revient sur le principe d’une offre de logements qui réponde réellement aux besoins. Il encourage la mixité sociale, fonctionnelle et intergénérationnelle, la transformation de bâtiments très dégradés en « nouveaux projets urbains » et l’utilisation d’outils comme les « Opérations programmées d’amélioration de l’habitat » pour lancer des rénovations en recourant aux aides de l’Etat, de la région et du département.

 

Le guide préconise des démolitions « ciblées » pour donner aux centres-villes des « qualités architecturales et spatiales nouvelles ». Il appelle en outre les promoteurs et bailleurs à proposer des bâtiments réversibles et évolutifs.

 

La question du réemploi de matériaux est également abordée. Parmi les propositions : imposer l’écoconception des bâtiments, promouvoir la réalisation d’un diagnostic ressources lors de la déconstruction ou rénovation d’un bâtiment, mettre en place des réseaux de partage de matériaux au niveau des communes de voisinage ainsi que des plateformes locales pour le recyclage et l’exploitation de ces matériaux, réutiliser les déchets des démolitions et les déchets de chantier, et privilégier les matériaux locaux.

 

Le guide préconise enfin d’encourager l’expérimentation par la construction de bâtiments modèles, l’autorisation d’occupation temporaire pour explorer de nouveaux usages ou encore la mise en œuvre de chantiers participatifs.

 

Retrouvez l’ensemble des propositions ici

 

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock

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