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QAI : de nets progrès, mais des logements encore à risque

Publié le 12 juillet 2025

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Selon une étude de l’OQEI, la qualité de l’air intérieur des logements s’est nettement améliorée depuis 15 ans. Des efforts réglementaires et techniques y ont contribué, mais certaines habitations restent encore fortement polluées, en particulier en particules fines et gaz nocifs.
©Adobe Stock
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Portée par le CSTB et l’Anses, la dernière campagne de l’Observatoire de la qualité des environnements intérieurs (OQEI) révèle une tendance globalement positive : entre 2003 et 2023, la qualité de l’air intérieur s’est nettement améliorée dans les logements français. Le recul des composés organiques volatils (COV), des particules fines (PM2,5) ou encore du formaldéhyde est significatif, avec des baisses allant jusqu’à 80 % pour certains polluants.

Ce progrès s’explique en partie par l’évolution des réglementations, dont l’interdiction de substances nocives dans les produits de construction. Ces efforts ont permis de réduire la présence de polluants dans l’air ambiant, mais aussi à l’intérieur des bâtiments.

Du mieux, même si certains logements restent encore largement exposés

 

Pour les professionnels du BTP, ces résultats soulignent l’importance de la vigilance dans le choix des matériaux, des produits d’aménagement et des systèmes de ventilation. La qualité de l’air intérieur ne dépend pas uniquement du comportement des occupants, mais aussi des décisions prises lors de la construction ou de la rénovation.

Malgré les progrès, une partie du parc résidentiel reste fortement exposée. Plus de 70 % des logements présentent encore des concentrations élevées de particules fines. D’autres polluants préoccupants sont aussi présents, comme le radon dans 8 % des habitations, le formaldéhyde dans 6 %, ou encore le dioxyde d’azote et le benzène, deux substances reconnues comme cancérogènes.

Le trichloroéthylène, bien que plus rare (0,05 % des logements), est lui aussi surveillé. L’OQEI souligne que la simple présence de ces composants dans l’air intérieur est une source de préoccupation, notamment pour les publics sensibles (enfants, personnes âgées, malades chroniques).

Ventilation et rénovation : leviers prioritaires

 

Face à ces constats, les chantiers de rénovation énergétique doivent impérativement intégrer les enjeux de qualité de l’air. Trop souvent, les travaux d’isolation sont réalisés sans amélioration de la ventilation, ce qui aggrave les concentrations de polluants.

Pour l’OQEI, il est urgent d’« accompagner les ménages dans la maîtrise des risques » liés à l’air intérieur, en renforçant la surveillance, la formation des professionnels et la réglementation sur les produits de construction. La réhabilitation du parc ancien, tout comme la construction neuve, devra de plus en plus intégrer ces exigences dans les années à venir.

 

Par Jérémy Leduc

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