Un projet expérimental d'un immeuble à énergie "positive" a été lancé à Grenoble sur le site d'une ancienne caserne, avec pour objectif la réduction de moitié des consommations d'énergie, a-t-on appris mardi auprès de la société d'économie mixte d'aménagement de la ville de Grenoble, chargée du dossier.
"Le bâtiment, qui abritera des bureaux, produira plus d'électricité qu'il ne consomme et le surplus sera revendu au réseau EDF. Il sera doté d'une isolation thermique renforcée et utilisera les énergies renouvelables (photovoltaïques, capteurs solaires)", a indiqué le président de la SEM, Pierre Kermen, également 2e adjoint et élu vert à la mairie de Grenoble, délégué à l'urbanisme et à l'environnement.
Il sera conseillé aux futurs utilisateurs de conserver l'esprit écologique de la construction en maîtrisant eux-mêmes leur consommation d'énergie, par exemple, en éteignant les lumières inutiles ou en utilisant des ordinateurs portables qui nécessitent moins d'électricité.
Cette construction pilote de 1.600 m2, actuellement à l'étude, verra le jour en centre-ville, sur le site d'une ancienne caserne ou sont prévus 850 logements dont 35% en social locatif, 6.000 m2 de bureaux, 15.000 m2 de commerces, une école, un hôtel, une résidence pour étudiants et 5 hectares de parc urbain.
Il s'agit d'une "première" en France, selon le président de la SEM. Le projet de l'ancienne caserne a reçu le label Concerto décerné par l'Union européenne compte tenu des objectifs en matière d'efficacité énergétique.