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Vinci prend ses quartiers à Versailles

Publié le 11 mars 2003

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L’entretien du château de Versailles coûte très cher. C’est un luxe que l'Etat n'aime guère assurer et qu’il laisse volontiers au mécénat. Vinci a ainsi répondu présent pour une opération de sauvetage hors normes.
Vinci prend ses quartiers à Versailles - Batiweb
L'Etat français commence à comprendre les vertus du mécénat et des Fondations à l'heure où on lui reproche de plus en plus son train de vie dispendieux. Mais ne nous y trompons pas, derrière toute opération de mécénat de prestige, les entreprises entendent en tirer des avantages fiscaux. C'est une sorte de donnant donnant qui respecte une certaine logique. Ainsi le problème se pose-t-il pour Versailles dont la restauration permanente est l'œuvre de généreux donateurs et, avouons-le, Américains dans leur grande majorité. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le présent gouvernement envisage de légiférer en ce sens. Toujours est-il que le constructeur français Vinci s'est engouffré dans la brèche en devançant l'appel en quelque sorte. Bonne opération d'ailleurs, puisque le château de Versailles est l'un des monuments les plus visités mais aussi l'un des plus chers au cœur des Français. En l'espèce, seule une entreprise de la taille de Vinci, pouvait se permettre de s'attaquer à la restauration de la galerie des Glaces à Versailles qui voit défiler chaque année 3 millions de visiteurs.
Le constructeur a donc décidé d'investir 10 millions d'euros sur cinq ans et la mise à disposition du savoir-faire de ses entreprises spécialisées. Un chantier qui devrait commencer en 2004 et se terminer en 2008, si les délais sont respectés. Et ce chantier est immense puisque la galerie des Glaces, œuvre de Jules Hardouin-Mansart entre 1678 et 1684, est pavée de 357 miroirs qui garnissent ses 17 arcades sur 73 mètres de longueur. Quant au plafond, il est l'œuvre du peintre Charles Le Brun et constitue le plus grand ensemble pictural de France. Ce grand projet comprend à la fois la restauration des décors peints et sculptés, des décors d'architecture ainsi que les équipements techniques de chauffage, de ventilation, de mise en lumière et de sécurité incendie. Véritable cœur de Versailles, la restauration de la galerie des Glaces, on l'aura compris, n'était vraiment pas dans les moyens d'un ministère de la Culture qui gère à peine 1 % du budget de l'Etat. Vinci par contre, même si cela coûte fort cher, espère bien bénéficier de l’image et de la notoriété de cette exceptionnelle rénovation. Exceptionnelle c’est le mot car la rénovation de la galerie des glaces de Versailles sera la plus chère jamais réalisée à titre privé en France. Il faut dire que le groupe Vinci a depuis peu dépassé le groupe Bouygues dans le classement mondial des entreprises de BTP. Et, devenir le n°1 mondial de la construction vaut bien en retour quelques sacrifices…

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