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Paris-Saclay a inauguré son réseau de chaleur de dernière génération

Publié le 25 juin 2019

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Le ministre de la Transition énergétique François de Rugy a inauguré lundi le réseau de chaleur et de froid du plateau de Saclay, une installation de dernière génération qui s'appuie sur la géothermie. Mené par l'EPA Paris-Saclay, le projet représente un investissement de 50 millions d'euros, dont 10 millions d'euros subventionnés par l'ADEME
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Une surface de 2.1 millions de mètres carrés

Le réseau doit permettre d'alimenter en chauffage l'ensemble des bâtiments installés dans la zone qui inclura à terme des universités, des centres de recherche, des logements ainsi que des commerces. Au total, les 25 kilomètres du réseau desserviront une surface de 2,1 millions de mètres carrés. Le réseau sera alimenté par géothermie et par récupération d'énergie afin de produire 40 mégawatts (MW) de chaleur et 10 MW de froid par an. Un dispositif de chaudières à gaz a été prévu en complément afin de répondre aux pics de consommation en hiver. Pour une année, 6100 tonnes de CO2 devraient être économisés.

Le réseau permettra de valoriser une énergie renouvelable et locale issue de la géothermie dans la nappe de l’Albien. La boucle tempérée échangera l’énergie entre les différents îlots urbains. Les ouvrages de production décentralisés situés dans chaque îlot, assurent les échanges d’énergie au sein de chaque îlot et permettent une production de chaud et de froid au plus près des besoins.

La chaleur : grand défi pour la France

La chaleur représente la moitié de la consommation d'énergie en France et provient à 85% d'énergies non renouvelables. A l'inverse, 56% des énergies utilisées par les réseaux de chaleur sont renouvelables. 30% des toitures sont par exemple réservées à des équipements photovoltaïques.

11 bâtiments du campus urbain sont aujourd’hui connectés (CentraleSupélec, Hôtel Campanile, 3 résidences étudiantes, Institut Mines-Télécom, ENSAE ParisTech, ENS Paris-Saclay…). Avant 2024, ce sera une vingtaine de bâtiments seront connectés. D'après François de Rugy, le projet prend en compte « cette adaptation au dérèglement climatique qu'il faut d'ores et déjà conduire en même temps que nous luttons contre [ses] causes ». En produisant sa propre énergie, la France se prémunit aussi « contre l'augmentation des cours du pétrole, du gaz » et garde une « maîtrise des prix pour les consommateurs », selon le ministre.

En 2017, il existait 761 réseaux de chaleur en France et seuls 5% des Français y étaient raccordés. La loi de programmation énergétique ambitionne de « multiplier par cinq la quantité de chaleur et de froid livrée par les réseaux de chaleur et de froid, à l'horizon 2030 » par rapport à 2012.

P.F

Photo de Une : ©EPAPS

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