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L’éolien en mer est « vital pour la massification des énergies renouvelables », Barbara Pompili

Publié le 11 mai 2021

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Lors d’un déplacement à Dunkerque, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a confirmé la poursuite du projet de parc éolien maritime, dont la mise en service est prévue pour 2027. L’éolien offshore est « un des piliers » de la stratégie de développement des énergies renouvelables, a-t-elle rappelé, soulignant la nécessité d’agir au plus vite en faveur du climat.
L’éolien en mer est « vital pour la massification des énergies renouvelables », Barbara Pompili - Batiweb

Le parc éolien offshore qui doit être construit au large de Dunkerque verra bel et bien le jour, a confirmé Barbara Pompili. « Nous n’avons simplement plus le temps de nous satisfaire de grands objectifs sur le papier sans jamais les incarner sur le terrain. Je suis déterminée à ce que nous accélérions enfin le déploiement de cette technologie d’avenir », a-t-elle déclaré, rappelant que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit 6 gigawatts d’éolien en mer d’ici 2030.

« L’éolien offshore est vital pour la massification des énergies renouvelables dans notre pays. Et nous devons en tirer parti dans une logique de décarbonation et d’équilibre de notre mix énergétique entres différentes sources de production ! (…). De surcroit, l’éolien en mer est une énergie compétitive dont le coût a drastiquement baissé. Le tarif auquel a été attribué ce parc le confirme : 44 euros par MWh », a-t-elle poursuivi.

Protéger la biodiversité

La ministre a précisé avoir entendu les « interrogations » émises à l’automne 2020 auprès de la Commission nationale du débat public (CNDP). Celles des « défenseurs de la nature » notamment. « Nous sommes ici sur un important couloir de migration et il est crucial de préserver les zones Natura 2000 et les oiseaux (…). On ne gagnera pas la bataille du climat en perdant celle de la biodiversité ». Des mesures de protection de la biodiversité sont ainsi prévues, notamment avec une étude d’impact environnemental réalisée avec l’expertise d’associations naturalistes. Barbara Pompili a également dit attendre des maitres d’ouvrage « un projet exemplaire : que ce soit en phase de construction ou d’exploitation, nous exercerons, avec les services de l’État, une vigilance de chaque instant ».

Le parc éolien, qui sera composé de 45 éoliennes, hautes de 225 à 300 mètres de haut, pour 600 MW de capacité, sera implanté à plus de 11 km de la côte, soit une distance repoussée de 25% par rapport au projet initial, indique un communiqué du ministère. Rappelons que le Gouvernement belge, préoccupé par l’impact visuel pour le tourisme et pour les routes maritimes du port d’Ostende, avait proposé le déploiement d’un parc franco-belge, bien plus loin des côtes. Une proposition qui n’a été pas été retenue par la France. « Le parc de Dunkerque est stratégique pour la mise en œuvre de notre programmation énergétique (…), nous ne devons plus perdre de temps », a déclaré la ministre, évoquant tout de même la possibilité de réfléchir « à un nouveau projet en Mer du Nord qui serait cette fois-ci conjoint ».

Une opportunité pour les entreprises françaises

La ministre est finalement revenue sur les actes de violence de certains pêcheurs qui s’inquiètent du déploiement de parcs éoliens. « Je veux dire avec force que je les condamne ». Pour rappel, un vigile chargé de surveiller une barge de chantier de RTE pour le parc éolien offshore en construction à Saint-Brieuc, en Bretagne, avait été jeté à l’eau en avril. Pour Barbara Pompili, « c’est tout simplement inacceptable » d’autant plus que « les zones les plus nécessaires aux pêcheurs pour la poursuite de leur activité ont été exclues ».

L’éolien offshore est « une chance, une opportunité pour les entreprises françaises, en particulier les entreprises locales ». « Une filière industrielle se structure (…) sans parler des emplois liés au développement, à l’installation ou à la maintenance qui offrent des perspectives importantes pour les ports français, comme ici à Dunkerque ». « Dans notre pays, c’est déjà plus de 3 000 emplois ».

« Je le rappelle, l’État, à travers le plan de relance, va fortement appuyer l’augmentation de la capacité de conteneurs et la connexion ferroviaire pour soutenir la compétitivité du port dans un contexte de forte concurrence », a conclu la ministre.

Rose Colombel
Photo de une : ©Adobe Stock

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