ConnexionS'abonner
Fermer

La station de dépollution des eaux pluviales à Champigny prête pour les JO

Publié le 23 avril 2024

Partager : 

Le gouvernement et les collectivités impliquées inaugurent, ce mardi 23 avril, la station de dépollution des eaux pluviales (SDEP) à Champigny-sur-Marne, ouvrage clé du plan baignade qui doit permettre la bonne tenue des épreuves olympiques dans la Seine, avant l’ouverture de sites au grand public dès 2025.
La station de dépollution des eaux pluviales à Champigny prête pour les JO - Batiweb

Dans le Val-de-Marne, au sud-est de Paris, la station de dépollution de Champigny-sur-Marne retiendra et nettoiera jusqu’à 700 litres par seconde d’eaux pluviales du territoire, chargées de déchets et bactéries qu’elles emportent dans leur ruissellement, avant de les rejeter dans la Marne.

Pouvoir se baigner dans la Marne et dans la Seine est « un des rendez-vous du siècle », a assuré ce mardi 23 avril, la ministre des Sports Amélie Ouéda-Castéra à l'occasion de l'inauguration de la station. « Nous sommes prêts, en temps et en heure, à J-94 » des Jeux olympiques, et « nous serons aussi au rendez-vous de notre héritage », a-t-elle affirmé. 

 

Une annulation des épreuves en cas d'épisode orageux 

 

Le principal affluent de la Seine se jette quelques kilomètres plus loin dans ce fleuve des Jeux Olympiques 2024, qui doit accueillir la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, puis des épreuves de natation, de marathon et de triathlon.

Ces dernières donnent des sueurs froides aux organisateurs, la propreté du fleuve dépendant fortement de la météo. En effet, un cas de gros épisode orageux, dans les jours précédant les épreuves, entrainerait une évacuation dans le fleuve du mélange d’eaux pluviales et usées, elles pourraient être décalées voire annulées.

Pour limiter ces aléas, l'État et les collectivités ont investi 1,4 milliard d'euros depuis 2016 dans un « plan baignade » qui vise, in fine, à permettre au public à se baigner dans la Seine et la Marne, sur une trentaine de sites.

 

Une eau saine à 99,9 % sans bactéries ? 

 

Avec le bassin d’Austerlitz, construit à Paris et inauguré début mai, la station de Champigny, débutée à l’automne 2020 pour un coût de 53 millions d’euros, fait figure d’ouvrage majeur. Alimentée par deux prises d’eau, elle est plus petite qu’Austerlitz (8 000 m3 au lieu de 50 000 m3), mais présente une double fonctionnalité.

En sous-sol, deux lobes d’une profondeur allant jusqu’à 20 mètres et d’un diamètre de 35 mètres reçoivent les eaux de pluie pour respectivement les stocker puis les nettoyer, en trois étapes. D’abord, des dégrilleurs pour séparer les déchets. Puis, des lames de décantation pour séparer l'eau des sables et boues. 

Enfin, la principale innovation technologique du site consiste en une centaine de lampes à ultra-violets pour obtenir une eau « saine à 99,9 %, sans bactéries », dit Olivier Capitanio, le président du département, qui a la main sur la station. 

L'eau est ensuite renvoyée dans la Marne, 500 mètres plus loin, là où doit être aménagé un des sites de baignade. Il existait déjà au 20ème siècle, avant l'interdiction en 1970 de la baignade en Marne. « On tournait le dos à la rivière, considérée comme polluée », retrace M. Capitanio, convaincu de l'intérêt de la « reconquête » enclenchée. « Une rivière sur un territoire, c'est un atout précieux, en termes de qualité de vie, biodiversité, attractivité », conclut-t-il.

 

> Consulter le dossier spécial JO de Paris 2024

 

Marie Gérald (avec AFP)

Photo de une : Adobe Stock

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.