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À Batimat, Brune Poirson revient sur la gestion des déchets du BTP

Publié le 07 novembre 2019

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En introduction d’une table ronde « Économie circulaire et bâtiment » organisée à l’initiative de Construction21 sur le salon Batimat, la secrétaire d’État à la Transition écologique est revenue sur les objectifs du projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Durant son intervention, elle a notamment évoqué la reprise gratuite des déchets triés, le développement des déchetteries professionnelles, la création d’un Observatoire des déchets, ainsi que la mise en place d’une filière pollueur-payeur et le renforcement des sanctions.
À Batimat, Brune Poirson revient sur la gestion des déchets du BTP - Batiweb

Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès de la Ministre de la Transition écologique, s’est déplacée ce jeudi 7 novembre sur le Mondial du Bâtiment pour rappeler l’importance du tri et du recyclage des déchets du bâtiment, qui représentent 40 millions de tonnes par an en France, « dont 1,5 millions de tonnes finissent dans la nature à cause des dépôts sauvages, soit 21 kg par habitant par an ».

 

La secrétaire d’Etat a dans un premier temps fêté les 60 ans du salon, avant de revenir sur le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, adopté fin septembre par le Sénat, et qui doit encore être débattu à l’Assemblée nationale.

 

« Le bâtiment produit chaque année 40 millions de tonnes de déchets »

 

« L’objectif de ce projet de loi, c’est de changer le rapport que nous avons aux déchets en France et plus largement nos modes de production et de consommation ». « Plus que jamais le bâtiment est au cœur des réflexions, car les entreprises du bâtiment produisent chaque année 40 millions de tonnes de déchets », a-t-elle commencé.

 

« La question c’est : « comment améliorer la collecte des déchets du bâtiment et comment encourager le recyclage et le réemploi ? » Le premier défi c’est la masse colossale de déchets, et le second, la diversité de ces déchets : parpaings, plâtre, verre plat, bois, moquette etc. »

 

« Heureusement, il faut reconnaître que les entreprises du bâtiment font déjà beaucoup d’efforts puisque 54 % des déchets du bâtiment sont déjà valorisés. Mais on est encore loin de l’objectif de 70 % fixé par la France et l’Union européenne », a-t-elle nuancé.ƒ

 

Reprise gratuite, filière pollueur-payeur, et traçabilité des déchets

 

Parmi les solutions, la secrétaire d’Etat a préconisé une approche en amont, en passant d’une logique de « démolition » à une logique de « déconstruction ». Elle a également confirmé la reprise gratuite des déchets du bâtiment préalablement triés, et souligné le nécessaire développement du maillage territorial des déchetteries. « En France, il y a environ 4200 déchetteries, mais seules 500 sont des déchetteries professionnelles. Cela ne suffit pas ! », a-t-elle souligné.

 

Elle a également évoqué la mise en place d’une filière pollueur-payeur. « Ils faut fixer des objectifs, et que les professionnels du bâtiment puissent nous rendre des comptes », a-t-elle estimé, en insistant sur l’idée de transparence. « Certains acteurs ne jouent pas le jeu. Ils font du mal à planète et à la filière du bâtiment. Nous allons donc créer un régime de sanctions spécifique aux dépôts sauvages ».

 

Enfin, la secrétaire d’Etat a évoqué l’instauration d’un système de traçabilité pour les déchets avec la création d’un Observatoire national des déchets en partenariat avec l’Ademe.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : C.L.

 

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