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Canicule : Nice teste des dalles rafraîchissantes à base de coquillages

Publié le 25 juillet 2019

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En ces temps de canicule, quoi de plus tentant que des pavés humides rafraîchissants ? C’est ce qu’expérimente depuis un mois la ville de Nice. Inventé par des élèves ingénieurs de l’ESITC de Caen, le dispositif humidifie, grâce à un système d’adduction d’eau sous-jacent, des dalles conçues à base de coquilles Saint-Jacques. Disposé à certains endroits du nouveau tramway, ce revêtement anti-canicule a pour but de lutter contre les îlots de chaleur urbain.
Canicule : Nice teste des dalles rafraîchissantes à base de coquillages - Batiweb

Bientôt des revêtements urbains humides et rafraîchissants pour lutter contre la chaleur dans les villes ? Grâce à l’invention d’élèves ingénieurs de l’ESITC de Caen, un dispositif innovant est actuellement expérimenté par la métropole de Nice.

 

Un système sous-jacent d’adduction d’eau qui fait transpirer les dalles

 

Fabriqué dans une usine d’Harnes (Haut-de-France), le dispositif fonctionne grâce à un système sous-jacent d’adduction d’eau qui rend les dalles humides. « Le principe est d'avoir un réseau d'adduction d'eau sous le pavé. Avec l'évaporation liée à la chaleur, l'eau arrive à remonter à la surface », explique Sébastien Fernet, chef d’exploitation Colas à Nice.

 

Ces dalles transpirantes, constituées de coquilles Saint-Jacques concassées « pour être à la bonne granulométrie », et mélangées à des granulats, ont été posées par endroits sur la nouvelle voie de tramway en juillet 2018, et mises en service le 26 juin dernier. Des capteurs, qui mesurent la température ambiante et l’humidité, sont reliés à un programme informatique en cours de paramétrage pour gérer le débit d’eau.

 

« L'idée est de l'allumer pendant les périodes les plus chaudes, le mettre en route ou l'arrêter selon l'ensoleillement », indique M. Fernet.

 

Parmi les tronçons équipés : un arrêt du nouveau tramway desservant l’aéroport, un îlot central en face, un quai de bus, ainsi que deux autres emplacements de part et d'autre des voies de tramway et autobus.

 

Ces 500 m2 de revêtement anti-canicule, et le dispositif complémentaire d’aspersion d’eau au ras du sol, ont coûté en tout 254 000 euros. Une somme financée par l'établissement public d'aménagement de l'Eco-Vallée Plaine du Var.

 

« On ressent un effet rafraîchissant mais l'objectif est de mesurer cela de manière scientifique. Il ne s'agit pas seulement de mettre de l'eau sur la chaussée », souligne la métropole, qui a confié le suivi des performances des pavés à l'entreprise 2EI.

 

C.L. (avec AFP)

Photo de une : ©Adobe Stock

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