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13 régions en France : bientôt une réalité ?

Publié le 24 juillet 2014

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Le 23 juillet, les députés ont adopté le premier volet de la réforme territoriale instaurant l'idée d'une carte de France à 13 grandes régions. Finalement, c'est la fusion des régions Poitou-Charentes avec Le Limousin et l'Aquitaine ainsi que celle du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie qui a été retenue. Cette carte n'est cependant pas définitive. Elle peut encore évoluer au Sénat à l'automne.
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« Il n'existe pas de carte idéale mais nous avons eu l'audace de faire (une carte) tout en étant ouverts à ce qu'on la modifie », a déclaré Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur dans un communiqué.

Ce mercredi 23 juillet, l'Assemblée nationale a finalement adopté le premier volet de la réforme territoriale. Le premier article prévoit ainsi de réduire le nombre de régions en métropole de 22 à 13 (Corse comprise) et non 14 comme le prévoyait le projet initial du gouvernement. Il a été adopté par 52 voix, dont certaines à droite, contre 23.

Concrètement, cette nouvelle carte permet le rapprochement de plusieurs régions :

- Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne
- Nord-Pas-de-Calais et Picardie
- Bourgogne et France Comté
- Haute-Normandie et Basse-Normandie
- Rhône-Alpes et Auvergne
- Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon
- Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes

Six régions inchangées

Six régions restent inchangées : Bretagne, Corse, Ile-de-France, Centre, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

A terme, les régions françaises seront de taille équivalente aux autres régions européennes et seront ainsi « capables de bâtir des stratégies territoriales, a précisé François Hollande. A ce titre, elles disposeront de compétences stratégiques élargies et d’outils pour accompagner la croissance des entreprises. Demain, les régions seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d’emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles géreront les lycées et les collèges. Elles auront en charge l’aménagement et les grandes infrastructures », a-t-il détaillé. Et d’ajouter : « elles disposeront de moyens financiers propres et dynamiques. Et elles seront gérées par des assemblées de taille raisonnable. Ce qui veut dire moins d’élus.»

Au Sénat, à l'automne

Après les grandes lois de décentralisation de 1982 et l’introduction dans la Constitution de la République décentralisée, la réforme portée par le chef de l’Etat entend « transformer pour plusieurs décennies l’architecture territoriale de la République». « Notre organisation territoriale a vieilli et les strates se sont accumulées», a-t-il expliqué dans sa tribune du 3 juin. A terme, le chef de l’Etat fixe l'objectif d'une réforme constitutionnelle prévoyant la suppression du conseil général en 2020.

La nouvelle carte, qui soulève beaucoup de débats au sein des régions, n'est pas encore définitive. Le sénat doit se prononcer à l'automne.

C.T
© Brad Pict - Fotolia

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