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La justice suspend les travaux du complexe religieux de Saint-Pierre-de-Colombier

Publié le 07 novembre 2023

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Le chantier d'un complexe religieux en Ardèche a été suspendu par un juge des référés, notamment en raison de la présence d'une plante protégée sur le site, selon des sources judiciaires. Cette suspension reste en vigueur jusqu'à ce qu'une « évaluation du risque encouragé par le réséda de Jacquin » soit réalisée.
La justice suspend les travaux du complexe religieux de Saint-Pierre-de-Colombier - Batiweb

La Famille missionnaire de Notre-Dame-des-Neiges (FMND), une communauté catholique traditionaliste, avait pour ambition de construire un centre d'accueil pour les pèlerins à Saint-Pierre-de-Colombier. Cependant, depuis 2018, le projet s'est heurté à une opposition de la part des écologistes, qui s'opposent à ce qu'ils considèrent comme une « bétonnisation » du site.

Les travaux avaient débuté en mai 2019 et avaient déjà vu la construction d'une aire de contournement pour les autocars destinés aux pèlerins, ainsi qu'une passerelle enjambant la rivière Bourges.

Néanmoins, en octobre 2020, la préfecture avait suspendu ces travaux, car le projet de la FMND prévoyait encore la création d'un bâtiment d'accueil et d'une chapelle pouvant accueillir jusqu'à 3 500 personnes. L'évêque local avait refusé d'approuver ce dernier bâtiment, arguant que le projet était « démesuré ».

Malgré les oppositions, les travaux avaient été validés par la justice administrative et la préfecture. Cette reprise des travaux avait ainsi entraîné des affrontements entre les opposants, qui s'étaient parfois enchaînés aux pelleteuses. 

Un nouveau coup d'arrêt au projet 

 

Cependant, la décision du juge des référés, ce lundi 6 novembre, a de nouveau mis un coup d'arrêt au projet, bien qu'elle puisse être contestée en appel. « Pour l'avenir de la vallée de la Bourges », Guillaume Tumerelle, l'avocat de l'association, a qualifié cette suspension de « grande victoire » pour les militants. « On a démontré que les plantes étaient présentes à l'endroit de la construction », a-t-il exprimé. 

La suspension des travaux reste en vigueur jusqu'à ce qu'une « évaluation du risque encouragé par le réséda de Jacquin » soit réalisée. Cette espèce de plante est protégée dans la région, ce qui a incité le tribunal de Privas à prendre cette mesure, en réponse à la demande de l'avocat d'une association opposée au projet.

 

Marie Gérald (Avec l'AFP)

Photo de une :  capture © Google map 

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