Auto-entrepreneur : Parisot, un allié de poids pour le bâtiment
Mis à jour le 16 novembre 2020 à 17h27

La ministre chargée de l'Artisanat, Sylvia Pinel, avait annoncé le 10 avril dernier que le gouvernement souhaitait limiter dans le temps le régime de l'auto-entreprise lorsqu'il est utilisé pour exercer une activité principale. La ministre avait expliqué ce projet par la nécessité selon elle de favoriser la création d'entreprises classiques à plus fort potentiel de croissance. Pour la présidente du Medef, Laurence Parisot, interrogée lors de sa conférence mensuelle, « ce régime est une invention géniale. Il me semble qu'il faut maintenir le régime, je ne suis pas sûre qu'il faille le limiter dans la durée ».
Laurence Parisot a suggéré plutôt « un lissage spécifique de la jonction entre la fin du statut d'auto-entrepreneur et le début du statut d'entreprise plus classique ». Régulièrement accusé par les artisans de créer une distorsion de concurrence, la présidente du Medef abonde dans ce sens : « s'il y a un secteur d'activité qui a subi une concurrence totalement déloyale des auto-entrepreneurs, c'est celui du bâtiment ». Mme Parisot a appelé à « considérer quelque chose de spécifique pour le secteur du bâtiment, d'autant que celui-ci est très atteint par ailleurs par la crise ».
« L'auto-entrepreneur est une invention géniale parce que justement cela permet à beaucoup d'hommes et de femmes qui ne l'imaginaient pas de comprendre qu'ils ont en eux un esprit entrepreneurial », a-t-elle commenté, ajoutant que « toute remise en cause pouvait conduire au développement d'une économie cachée ». Créé en 2009, le régime de l'auto-entrepreneur permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour accroître leurs revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux.
B.P (source AFP)
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