Dumping salarial et Europe ...:
(Landsorganisasjonen) va exiger l'introduction d'un salaire minimum dans le secteur du bâtiment pour contrer la concurrence jugée déloyale des entreprises est-européennes, a annoncé lundi un haut responsable syndical.
LO va déposer "dans le courant du mois" une demande formelle pour exiger que la loi de 1994 sur le caractère "universel" des conventions collectives s'applique au secteur du bâtiment à Oslo et dans quatre autres départements du pays.
Selon le journal d'affaires Dagens Naeringsliv, l'organisation patronale NHO (Naeringslivets Hovedorganisasjon) est a priori favorable à une meilleure protection contre le dumping salarial, qui affecte aussi négativement ses membres.
Un organisme public de médiation sera chargé de trancher la question. S'il abonde dans le sens de LO, les entrepreneurs seront contraints de rémunérer leurs ouvriers, nationaux et étrangers confondus, à un taux minimum de 125 couronnes (15 euros) l'heure.
La Norvège n'est pas membre de l'Union européenne (UE), mais elle y est étroitement liée via l'Espace économique européen (EEE) et l'espace Schengen de libre circulation des personnes.
Suite à l'élargissement de l'UE le 1er mai dernier, le royaume a, à l'instar de ses voisins scandinaves, décidé de mettre en place une période transitoire de deux ans avant d'ouvrir complètement son marché du travail aux ressortissants des nouveaux pays membres de l'Union.
En Suède, des syndicats bloquent depuis plusieurs semaines un chantier pour lequel une entreprise lettone avait employé des ouvriers lettons à des conditions salariales bien inférieures à celles prévues par les conventions collectives suédoises.