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God save the BREIZ ! La nouvelle europe arrive !

Publié le 23 mai 2005

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Les Britanniques sont de plus en plus nombreux à s'installer en Bretagne, dans l'ouest de la France, pour profiter de leur retraite, mais aussi travailler, créer des entreprises et élever leurs enfants, revitalisant des zones rurales autrefois sinistrées.
Parfois vilipendés pour avoir fait exploser les prix des logements dans la région, les immigrés Britanniques, première communauté étrangère en Bretagne devant les Marocains et les Portugais, sont plutôt bien accueillis, notamment par les élus, qui apprécient leur contribution à l'économie locale.

Nous cohabitons très bien, affirme Gareth Lewis, installé à Duault (Côtes d'Armor). Il a lancé l'an dernier avec sa femme le Central Britanny Journal, un mensuel anglophone tiré à plus de 2.000 exemplaires et destiné aux Britanniques de cette région bretonne.

Avant les villages étaient vides, les maisons en ruine. Les gens sont heureux d'avoir de nouveaux voisins, de voir des enfants. Sans les Britanniques, toutes les petites entreprises, magasins, restaurants devraient fermer, assure-t-il.

Un rapport de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) des Côtes d'Armor souligne en effet que l'arrivée de familles britanniques avec de jeunes enfants permet d'éviter la fermeture de certaines écoles en manque d'effectif et contribue à relancer l'activité en Centre-Bretagne. Les nouveaux arrivants investissent généralement dans la rénovation d'une maison et se lancent souvent dans des activités de gîtes, une aubaine pour les secteurs du bâtiment et du tourisme. D'autres démarrent des commerces ou de petites entreprises de services.

Le phénomène est national. Le nombre d'immigrés en provenance du Royaume-Uni a progressé de 46% dans toute la France en cinq ans, atteignant près de 100.000 personnes, relève l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un rapport paru en janvier. Mais les régions frontalières, comme la Bretagne ou la Normandie, sont particulièrement concernées.

Bon indicateur de ces mouvements migratoires, les transactions immobilières ont atteint ces dernières années des niveaux records, d'après la Cellule économique de Bretagne, un observatoire de l'activité dans le bâtiment, qui recense toutes les ventes de logements aux étrangers depuis 1988.

Entre 2000 et 2003, ces transactions ont plus que doublé dans la région, passant de 1.600 à près de 3.500: un niveau jamais atteint. Dans plus de 80% des cas, l'acquéreur est britannique.

Conséquence, les prix de l'immobilier ont flambé. Dans le centre de la Bretagne, dans les zones les plus reculées, très prisées des Anglais, l'inflation atteint 78% en cinq ans, toujours selon cet observatoire.

D'où la colère de certains habitants confrontés à des problèmes de logements. Une centaine de personnes avaient manifesté au début de l'année à Bourbriac (Côtes d'Armor), pour dénoncer la spéculation et le colonialisme des Anglais en brûlant des prospectus d'agences immobilières.

Cette grogne reste cependant marginale, car la majorité des Britanniques réussit son intégration. On ne peut pas habiter ici, si on ne parle pas avec les gens, explique Gareth Lewis. Selon lui, ceux qui ne parviennent pas à tisser des liens avec les Français préfèrent repartir. Je connais beaucoup de gens qui ont acheté une maison ici et l'ont revendue au bout d'un an.

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