Là où la facture d'eau varie en fonction du volume consommé, on utilise environ 20% de moins d'eau, indique le rapport de l'OCDE se basant sur les résultats d'un vaste sondage mené en 2008 en Australie, Canada, Corée du Sud, France, Italie, Mexique, Norvège, Pays-Bas, République tchèque et Suède. De même, la facturation aux ménages de redevances sur les déchets a pour effet d'en réduire le volume et de développer le recyclage, selon ce sondage. Bien souvent, au-delà du niveau de prix fixé, le simple fait de pouvoir comptabiliser précisément sa consommation a un effet sur le comportement des ménages, dont les réponses traduisent une méconnaissance de leur niveau de consommation en eau et en électricité, estime le rapport de l'OCDE.

Pour autant, les personnes interrogées ne sont dans leur majorité pas prêtes à payer plus pour utiliser des énergies renouvelables : 45% ne veulent rien payer de plus, quand près de 30% accepteraient une hausse de 1 à 5% de leur facture énergétique mais seulement 20% sont prêts à accepter +5 à +15%. « On voit très bien l'importance des instruments économiques fondés sur les prix, mais cette analyse montre aussi que les outils reposant sur l'information et l'éducation peuvent aussi contribuer dans une large mesure à modifier la demande », explique Ysé Serret, l'une des deux personnes en charge de cette étude à la direction environnement de l'OCDE.

Les réponses obtenues par l'OCDE montrent que les ménages se disant les plus sensibilisés aux questions environnementales sont aussi ceux qui sont susceptibles de modifier leurs pratiques et d'engager des investissements pour réduire leur impact sur l'environnement. Favoriser la demande d'une consommation environnementale passe également par des actions pour améliorer la qualité de l'offre, le sondage montrant par exemple que l'utilisation des transports en commun augmente significativement si l'arrêt le plus proche est à moins de cinq minutes du domicile.

B.P (source AFP)