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Naissance d’une isolation extra fine

Publié le 03 novembre 2003

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Ultra minces et ultra performants, les nouveaux super isolants pourraient bien envoyer au rayon des reliques les panneaux sandwich si sophistiqués qui révolutionnent depuis 30 ans les techniques d’isolation.
Naissance d’une isolation extra fine - Batiweb
Créés à partir des années 50 et 60, les panneaux isolants n’ont connu leur véritable essor qu’à partir de 1974, à l’occasion du choc de la première crise pétrolière. Depuis cette époque, législation aidant, l’isolation thermique n’a cessé de se perfectionner et les panneaux de prendre de l ‘épaisseur. Aujourd’hui, il n’est pas rare de relever sur certains produits des épaisseurs qui dépassent les 20 cm. Des cm toujours rognés sur des surfaces habitables dont les prix, notamment en ville, n’ont cessé d’augmenter. C’est ce souci des gains de surface et le renforcement de la réglementation thermique qui est à l’origine du développement d’une nouvelle génération de supers isolants ultra-minces. Ces matériaux ont été présentés, il y a quelques mois, par le CSTB sous l’appellation de VIP (Vacuum Insulation Panels) ou PIV (Panneaux Isolants sous Vide). Cette nouvelle race d’isolants prend la forme de panneaux composites constitués d’une « âme » micro ou nanoporeuse (par exemple sous forme de mousse à cellules ouvertes de 20 à 50 microns). Celle-ci, encapsulée sous vide et placée à l’intérieur d’un film soudé, parfaitement étanche à l’eau et à l’air est réalisée en polymère métallisé ou en fines feuilles métalliques. Ultra légers ( de 80 à 140 kg/m3) et ultra minces (de 15 à 30 mm d’épaisseur) ces panneaux sont présentés en rectangles de 600 mm de large pour 220 de long. À ces propriétés s’ajoutent également des performances thermiques remarquables. Ils présentent en effet des coefficients de conductivité thermique lambda inférieur à 10 mW.m-I.°K-I contre 30 pour un isolant classique.
Une polyvalence totale
À ce stade, les gains sont évidents quand on sait que, par exemple, 30 mm de PIV équivalent à 17 cm de mousse polyuréthane. Sur un logement moyen en ancien comme en neuf, ils offrent à la fois un gain au sol qui peut atteindre plusieurs mètres voir dizaines de M2 tout en amplifiant considérablement les performances thermiques du bâti. Au-delà des simples murs, ces nouveaux panneaux offrent également des solutions novatrices dans le traitement des ponts thermiques et dans l’isolation des surfaces minces telles-que les façades, les volets, les planchers chauffants, les portes, les cloisons internes ou encore les points spéciaux comme l’isolement des chauffe-eau ou des capteurs solaires. Leur champ d’application peut aussi s’étendre aux chambres froides, traditionnellement grandes et dévoreuses de panneaux isolants de fortes épaisseurs. Avec un coût moyen situé entre 35 et 55 euros le m2, ils présentent cependant quelques inconvénients. Leur mise en œuvre et leur manutention exigent une main d’œuvre qualifiée et très soigneuse. Ils craignent les perforations et ne peuvent être découpés in situ. Ils exigent en outre lors des transports des enveloppes de protection sophistiquées. Par ailleurs, même si, d’aspect, ils ressemblent à s’y méprendre aux isolants minces multiréflecteurs distribués en grande surface et dont l’efficacité est aussi discutable que discutée, leurs caractéristiques ne supportent aucune comparaison avec ces produits. Alors, comme disent les adages, l’habit ne fait pas le moine et surtout, méfiez-vous des contrefaçons…
Pour plus d’infos, CSTB Grenoble, division caractérisation physique des matériaux tel : 04.76.76.25.40.

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