Troisième édition de l’étude «Mesurer et comprendre les marchés de l’amélioration de l’habitat»
Ce qu'il faut retenir :
Les propriétaires de maison individuelle dominent ce marché avec 77% de répartition des dépenses, contre seulement 19% pour les propriétaires d'appartement. Les 10 millions de ménages qui réalisent au moins une fois par an des travaux d'amélioration de leur résidence principale, dépensent en moyenne 3130 € TTC. Il faut pourtant pondérer ce résultat, car ces dépenses sont très dispersées selon l'importance des opérations. Ainsi les 45% des ménages qui engagent des travaux d'un montant compris entre 1000 € et 10000 €, constituent 52% de ce marché, pour un montant de 16 milliards d'euros. A contrario, les petites opérations très nombreuses (50% des travaux) n'y pèsent à peine plus de 5%.
Ce qui reste rassurant à l'heure du cocooning et du " do it your self ", c'est que les professionnels réalisent 70% du marché. Mais là encore, il faut pondérer ce résultat en fonction du montant des dépenses et des profils socio-culturels du propriétaire. Ainsi, si le bricolage domine les petites opérations, les professionnels représentent plus de 80% de la dépense supérieure à 10 k€, et ce sont les plus de 50 ans et les plus aisés qui, avec respectivement 80% et 76%, de leurs dépenses totales vont faire appel à ces professionnels.
A noter aussi, l'influence du revenu sur le comportement des consommateurs. Les 20% des ménages les plus aisés représentent plus de 40% du marché mais aussi 45% de la dépense totale. Les profils de motivation selon le revenu sont aussi contrastés. La prédominance de la motivation " remédier à la vétusté et à la saleté " décroît lorsque le revenu du ménage augmente. Ainsi l'écart entre " logique de nécessité " et " recherche de bien être " passe de 30% pour les revenus modestes à moins de 10% pour les ménages plus aisés.
Le faible recours au crédit explique en grande partie la prédominance des ménages aisés. Car contrairement à d'autres secteurs de consommation, la proposition de crédit n'est que très rarement intégrée dans l'offre de service.
Peintures et papiers peints, pose de menuiseries extérieures, cuisine équipée, charpente, ravalement de façades, et chaudières arrivent en tête des principaux postes de travaux avec près de 46% des dépenses. La ventilation, l'isolation thermique par extérieur sont la lanterne rouge de cette segmentation en 31 postes. La comparaison des principales familles de travaux permet d'améliorer la compréhension des différents segments de marché et de leur évolution possible, en terme de montant des opérations, part des professionnels, motivations, dépenses financées par le crédit, etc.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Club d'Amélioration de l'Habitat, une mine d'informations sur notre secteur.