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À Paris, un coup de jeune pour un immeuble ancien

Publié le 15 décembre 2022

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À Paris, l’immeuble du 43 rue de Châteaudun vient de se doter d’une seconde vie, grâce à l’intervention toute en finesse de l’Atelier d’Architecture RAMDAM. Des espaces plus généreux, des mises aux normes conséquentes, et des agencements spécifiques, pour un projet enchanteur.
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Une attention particulière aux détails


L’Atelier d’Architecture RAMDAM établi à Paris et Angers, a été créé en 2009 par Franck Dibon et Olivier Misischi. Dès lors, divers programmes ont vu le jour. La dernière réalisation de l’agence, qui traite une rénovation lourde d’un ensemble immobilier haussmannien, démontre une attention particulière aux détails et une habileté dans les propositions.


Certains diront qu’il s’agit pourtant d’une simple réhabilitation, mais transformer un immeuble de bureaux en logements, tout en gardant l’enveloppe et les lignes structurantes, n’est pas une mince affaire. L’Atelier d’Architecture RAMDAM a su inventer, peaufiner, et innover, pour en faire un bel exemple. En effet, la restructuration de l’immeuble du 43 rue de Châteaudun consiste en l’insertion subtile d’une circulation moderne dans un plan haussmannien qui se caractérise par des hauteurs généreuses, des pièces en enfilade, mais aussi par l’existence d’éléments décoratifs, et des matériaux originaux. Des témoins du passé qui, une fois rénovés, peuvent aisément s’insérer dans un environnement actuel. Les architectes ont fait tout leur possible pour garder l’âme du lieu et sublimer l’existant, un exercice complexe car il s’agit d’un travail méticuleux que les architectes ont accompli avec brio. 

©Salem Mostefaoui


Optimiser sans dénaturer


Le programme consistait à remplacer les menuiseries, repenser l’isolation des allèges, de la toiture, et du mur de fond de parcelle, bref, une multitude de procédés qui permettent d’atteindre de très bonnes performances énergétiques. Optimiser sans dénaturer, refaire sans entacher, reconsidérer sans modifier, des principes qui ont guidé le projet. De ce fait, ce dernier s’affranchit des doublages des murs de la façade sur rue pour conserver ses modénatures et enjolivures à l’identique, tandis que la performance thermique est améliorée. De même, afin d’identifier les éléments pouvant faire l’objet d’un réemploi, un inventaire minutieux de l’existant a été mené. Ainsi, le caractère initial et l’esprit haussmannien ont été conservés à travers la réintégration de certains éléments considérés comme des rebuts de chantiers. Il s’agit donc non seulement d’une réhabilitation, mais aussi d’un recyclage savant, un acte très apprécié à notre époque où l’architecture participe à la préservation et à l’amélioration d’un édifice, et non pas systématiquement à sa démolition et sa reconstruction. 

©Salem Mostefaoui


Une opération réussie


La réhabilitation menée par RAMDAM se soucie également du coût engendré. En effet, les architectes ont changé l’idée que la réhabilitation d’un bien engendre des coûts très élevés. Ceci est dû à la réflexion profonde qu’ils ont mené sur le réemploi des matériaux et l’optimisation des interventions. Soulignons par exemple que les logements, dotés de grandes surfaces, ont, à la fin du chantier, un coût comparable au neuf tout en bénéficiant d’excellentes qualités spatiales. À Paris, la réhabilitation du 43 rue de Châteaudun égaye le quartier, donne un coup de jeune à l’édifice concerné, et dote de véritables lieux de confort les usagers. Une opération réussie !

 

Sipane Hoh
Photo de une : Salem Mostefaoui

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