À Saint-Étienne, l'îlot Rocher se transforme

Sous l’impulsion de l’EPA de Saint-Étienne (EPASE), la nouvelle phase d’aménagement prévoit la création de 7 800 m² d’espaces publics, dont 4 700 m² d’espaces verts. Il s’agit d’un projet de grande envergure qui vient renforcer l’identité paysagère de la Cité-Jardin « Roche du Soleil ».
Cette fraction de ville possède une connexion directe aux transports en commun et s’impose comme un laboratoire de la ville de demain, en répondant avec brio aux enjeux environnementaux actuels. L’EPA de Saint-Étienne mise sur des aménagements harmonieux, dont la végétalisation qui se trouve au cœur du projet avec, à terme, plus de 110 arbres plantés. À cela s’ajoute la création de deux jardins de pluie et des noues permettant la gestion naturelle des eaux pluviales.
Outre l’aspect environnemental, le projet fait la part belle aux lieux de rencontres, comme par exemple la scène ouverte et l’espace réservé aux food trucks, deux lieux propices aux événements de quartier.
« L'îlot Rocher fait partie du nord de la ZAC de Châteaucreux, dont l'EPASE est aménageur. Nous sommes sur d'anciennes friches industrielles et commerciales, sur lesquelles l’EPORA (Etablissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes) est intervenue pour le compte de l'EPASE, pour racheter ces bâtiments et faire de la dépollution. Notre objectif est de réaliser un quartier résidentiel dans la continuité du quartier du Soleil, qui est un quartier historique stéphanois, et qui fait le lien avec la gare et le quartier d'affaires de la ZAC de Châteaucreux, donc qui est plutôt sur le sud de la ZAC, de l'autre côté du faisceau ferroviaire », précise Edwige Bell, qui a intégré l’EPA de Saint-Etienne il y a huit ans en qualité de responsable d’opérations.
Il s’agit donc d’un foncier très bien desservi par les axes structurants et les transports en commun, comme la ligne de tramway récemment livrée par Saint-Etienne Métropole. « Nous nous sommes inspirés du principe de Cité-Jardin, dans le sens où l'on souhaitait un environnement apaisé, largement végétalisé pour les circulations, avec une priorité aux modes doux. Cela a demandé toute une réflexion sur les questions de réduction de l'îlot de chaleur urbain », souligne Edwige Bell.


Deux opérations immobilières participent à l'accompagnement de cette mutation urbaine qui répond aux nouveaux usages qu'ils soient résidentiels ou environnementaux. La première opération est baptisée Cœur Vert, elle a été imaginée par l'agence OKHO architecture (qui a déjà réalisé une vingtaine de maisons) et développée par Spirit Immobilier. Composée de 68 logements, elle sera livrée en septembre 2025.
La seconde opération, quant à elle, se nomme Docks 42. Elle est portée par Les Nouveaux Constructeurs et conçue par l'agence d'architecture DREAM (Dimitri Roussel). Elle entrera bientôt en phase chantier. À chaque projet son écriture mais les deux ont un fil conducteur : participer à dynamiser un quartier au passé industriel.
Lauréat du programme « Territoires engagés pour le logement », l'EPASE bénéficie d'un soutien de cinq millions d'euros pour accompagner la production de 1 500 logements d'ici 2027. Le programme est vaste mais l'intention de proposer un projet exemplaire prime avant tout.
« Roche du Soleil » constitue un exemple de restructuration urbaine croisant habilement mixité sociale, bien-être des habitants, qualité de vie et engagement écologique. Une fois les travaux terminés, cette ancienne friche industrielle, complètement métamorphosée, achèvera sa mue. La livraison de la première tranche constituée d'une aire de jeux, de venelles piétonnes, de voiries provisoires est pour 2025, tandis que la livraison définitive sera pour 2027.
Par Sipane Hoh
Photo de une : ©Atelier Ruelle